1949 La souricière – de Henri Calef avec François Périer, Bernard Blier, Jean Marchat & Marcelle Praince | 1956 C’est une fille de Paname – de Henri Lepage avec Philippe Lemaire, Jacques Castelot & Lise Bourdin | 1958 Nuits de Pigalle – de Georges Jaffé avec Yves Deniaud, Roland Armontel & Antonin Berval | 1965 Les orgies du docteur Orloff (el enigma del ataúd) de Santos Alcover avec Howard Vernon & Rosita Yarza | ||
Belle, élégante, les yeux vert jade, l’allure bourgeoise teintée d’une certaine désinvolture, Danielle Godet représente la parisienne type des années 50. Elle est née le 30 janvier 1927, dans le douzième arrondissement de Paris. Sa mère, passionnée de musique classique lui offre des cours de piano et de danse. À quatre ans elle est la perfection même sur ses pointes de ballerine. Sa mère la destine à devenir danseuse étoile. Mais à 16 ans, elle rêve à une carrière d’actrice de cinéma et s’inscrit aux cours d’Art Dramatique de René Simon. Pour la maman, avec toutes ces vedettes tapageuses et trop décolletées à la réputation pour le moins douteuse, le choc est rude, mais l’adolescente ne change pas d’avis.
En 1942, après avoir auditionnée, Danielle Godet est retenue pour une figuration dans «L’homme sans nom» de Léon Mathot. Elle participe et gagne un concours de beauté organisé par la revue Cinémonde. Auréolée de ce titre, elle obtient un rôle de soutient dans «Le silence est d’or» (1947) de René Clair. Elle se voit proposer le rôle principal dans «Manon» (1948) de Henri-Georges Clouzot, mais lorsqu’elle refuse les avances du cinéaste, le rôle lui échappe au profit de Cécile Aubry. Après ce mauvais départ et quelques films sans rôle majeur, passablement désillusionnée, Danielle Godet se rabat sur des films à tendance musicale comme «Nous irons à Monte-Carlo» (1951) de Jean Boyer et «Boum sur Paris» (1953) de Maurice De Canonge, mais aussi une série de films qui met en valeur les cabarets de la capitale, comme «C’est une fille de Paname» (1956) de Henri Lepage, «Paris clandestin» (1957) de Walter Kapps, ou encore «Nuits de Pigalle» (1958) de Georges Jaffé, quelques vagues intrigues agrémentées de jolies pépées et de strip-teases. Elle à joué au préalable avec succès, et en habit d’époque, la belle Constance Bonacieux qui fait chavirer le cœur de Georges Marchal, alias d’Artagnan, dans «Les trois mousquetaires» (1953) de André Hunebelle, mais ce n’est pas pour autant qu’elle se voit propulser au panthéon des grandes actrices. Henri Lepage lui confie le rôle principal dans «Le souffle du désir» (1957), où elle est Christiane, mariée et mère du petit Pierrot, qui côtoie avec son époux des gens d’un milieu peu recommandable, mis en jugement, le couple se voit retirer leur enfant par les autorités.
Insatisfaite de ses films qu’elle qualifie de «pas terrible», Danielle Godet se tourne vers le théâtre, et triomphe, en 1958, dans la pièce «La brune que voilà» de Robert Lamoureux, où elle joue l’une de ses maîtresses. Robert réalise une version cinéma de sa pièce, mais Danielle est remplacée par Perrette Pradier. Avec l’avènement de la nouvelle vague, plus ou moins délaissée en France, elle apparaît dans quelques films franco-espagnol dans des rôles secondaires, notamment pour Antonio Santillán dans «De l’or dans la vallée» (1959). Dans «Mariquita, la belle de Tabarin» (1960) de Jesus Franco, elle fait partie d’une troupe de musiciens itinérants dont la gitane, Mikaela, devient la reine du Club Tabarín à Paris. Elle est Nelsie, l’ex-fiancée de Francisco Rabal dans «Autopsie d’un crime» (1963) de Ricardo Blasco. Une carrière qui se termine lamentablement avec le rôle d’une maman dans «Joy» (1983), film érotique de Serge Bergon. C’est d’autant plus regrettable que dans les rares occasions qui lui ont été données de jouer un personnage intéressant, elle a su faire preuve de beaucoup de présence. Retirée définitivement après ce film, Danielle Godet se consacre à son passe temps favori, la peinture. Elle s’éteint discrètement des suites d’une longue maladie à l’age de 82 ans, le 12 novembre 2009.
© Gary RICHARDSON
1943 | L’homme sans nom – de Léon Mathot avec Jean Galland |
1946 | L’idiot – de Georges Lampin
avec Gérard Philipe
Ploum, ploum, tra-la-la – de René Hennion avec Georges Milton |
1947 | Le silence est d’or – de René Clair
avec Maurice Chevalier
L’idole – de Alexander Esway avec Yves Montand |
1948 | Une femme par jour – de Jean Boyer avec Jacques Pills |
1949 | La souricière – de Henri Calef avec François Périer |
1950 | Identité judiciaire – de Hervé Bromberger
avec Jean Debucourt
Taxi de nuit ( taxi di notte ) de Carmine Gallone avec Philippe Lemaire Le chevalier de Londres ( the elusive pimpernel / the fighting pimpernel ) de Michael Powell & Emeric Pressburger avec David Niven |
1951 | Nous irons à Monte Carlo – de Jean Boyer
avec Ray Ventura
Monte Carlo Baby / Baby beats the band – de Jean Boyer & Lester Fuller avec Cara Williams Version anglaise de « Nous irons à Monte Carlo » |
1952 | Quitte ou double – de Robert Vernay avec Zappy Max |
1953 | L’aventurier de Séville ( aventuras del barbero de Sevilla ) de Ladislao Vajda
avec Luis Mariano
Boum sur Paris – de Maurice de Canonge avec Marcel Mouloudji Les trois mousquetaires – de André Hunebelle avec Georges Marchal CM Vedettes en pantoufles – de Jacques Guillon avec Cab Calloway Seulement apparition |
1954 | Chéri-bibi – de Marcello Pagliero
avec Albert Préjean
Votre dévoué Blake – de Jean Laviron avec Eddie Constantine |
1955 | Ces sacrées vacances – de Robert Vernay avec Lucien Baroux |
1956 | C’est une fille de Paname – de Henri Lepage avec Jacques Castelot |
1957 | Arènes joyeuses – de Maurice de Canonge
avec Fernand Raynaud
Paris clandestin – de Walter Kapps avec Armand Mestral Le souffle du désir – de Henri Lepage avec Michel Ardan |
1958 | De l’or dans la vallée ( cuatro en la frontera ) de Antonio Santillán
avec Frank Latimore
Rapt au deuxième bureau – de Jean Stelli avec Franck Villard Nuits de Pigalle – de Georges Jaffé avec Yves Deniaud |
1959 | Y’en a marre ! / Le gars d’Anvers / Ce soir on tue – de Ivan Govar
avec René Dary
Monsieur Suzuki – de Robert Vernay avec Ivan Desny Six heures, quai 23 ( muerte al amnecer / el inocente ) de José María Forn avec Antonio Vilar Un couple – de Jean-Pierre Mocky avec Francis Blanche |
1960 | Amour, autocar et boites de nuit / Paris, c’est l’amour – de Walter Kapp
avec Jean Gaven
La belle du Tabarin / Marquita, la belle de Tabarin ( la reina del Tabarín ) de Jesus Franco avec Yves Massard Les honneurs de la guerre – de Jean Dewever avec Bernard Verley |
1961 | Horace 62 – de André Versini
avec Charles Aznavour
Le capitaine Fracasse – de Pierre Gaspard-Huit avec Anna-Maria Ferrero |
1963 | Autopsie d’un crime ( autopsia de un criminal / autopsy of a criminal ) de Ricardo Blasco avec Francisco Rabal |
1965 | Le commissaire X traque les chiens verts ( Kommissar X : Jagd auf unbekannt ) de
Gianfranco Parolini avec Tony Kendall
Les orgies du docteur Orloff ( el enigma del ataúd / only a coffin / the orgies of Dr. Orloff / sólo un ataúd ) de Santos Alcover avec Howard Vernon |
1968 | Ce merveilleux automne ( un bellissimo novembre ) de Mauro Bolognini avec Gabriele Ferzetti |
1970 | Caméléons – de René Couderc avec Daniel Prévost |
1972 | Quartier de femmes ( los amantes de la isla del diablo ) de Jesus Franco avec Andrés Resino |
1977 | Sale rêveur – de Jean-Marie Périer avec Jacques Dutronc |
1982 | Joy – de Sergio Bergonzelli avec Michel Caron |