1957 Les misérables – de Jean-Paul Le Chanois avec Jean Gabin, Danièle Delorme & Serge Reggiani | 1959 Le bel âge – de Pierre Kast avec Alexandra Stewart, Françoise Brion, Loleh Bellon & Jean-Claude Brialy | 1960 Vers l’extase – de René Wheeler avec Pascale Petit, Serge Sauvion, Monique Mélinand & Nelly Borgeaud | 1961 La croix des vivants – de Ivan Govar avec Madeleine Robinson, Pascale Petit & Karlheinz Böhm | ||
Giani Esposito est né le 23 août 1930, à Etterbeek en Belgique, d’un père d’origine napolitaine et d’une mère d’origine française. Il passe son enfance dans le plat pays de Jacques Brel avant de regagner l’Italie. Tout en poursuivant ses études en Calabre, il s’initie à l’écriture de poème et à la sculpture. À son arrivée à Paris en 1949, il effectue différents métiers pour vivre et s’inscrit aux cours de comédie de Tania Balachova et de Michel Vitold. Au début des années cinquante, Giani Esposito débute sur scène dans «Nausicaa du Mackenzie» (1951) de Georges Arest et Tania Balachova au Studio des Champs-Elysées puis dans «Dona Rosita» (1952) de Federico Garcia Lorca avec Silvia Monfort au Théâtre de l’Œuvre. Parallèlement, il tourne son premier film «Maître après Dieu» (1950) sous la direction de Louis Daquin dont Pierre Brasseur est tête d’affiche. En 1953, il interprète ses premières chansons dans des cabarets parisiens «La rose rouge» puis «L’écluse» où il côtoie son compatriote Jacques Brel.
Par la suite, Giani Esposito se consacre quasi-exclusivement au cinéma devenant l’un des jeunes premiers les plus prisés du cinéma français. Il apparaît furtivement dans des films de Bernard Borderie dont Eddie Constantine est le héros: «La môme vert-de-gris» (1953) et «Les femmes s’en balancent» (1953). En 1954, il obtient un rôle plus conséquent dans «French Cancan» de Jean Renoir où il interprète le Prince Alexandre qui s’éprend d’une blanchisseuse incarnée par Françoise Arnoul future vedette du «Moulin Rouge». Successivement, il compose un ouvrier meurtrier de son employeur qui finit par se suicider dans «Cela s’appelle l’aurore» (1955) de Luis Buñuel; il joue un gitan confronté à une bande de voyous menée par Pierre Vaneck dans «Pardonnez nos offenses» (1956) de Robert Hossein; il incarne le fiancé de Annie Girardot, peintre escroc dénué de talent, dans «Reproduction interdite» (1956) de Gilles Grangier ou personnifie Marius dans l’adaptation de Jean-Paul Le Chanois des «Misérables» (1957). Avec l’arrivée de la «Nouvelle Vague», il est peu sollicité. Néanmoins, il est dirigé par Jacques Rivette dans «Paris nous appartient» en 1958 puis par Pierre Kast dans «Le bel âge» l’année suivante.
À la fin des années cinquante, Giani Esposito rencontre lors d’un festival la comédienne Pascale Petit qu’il épouse en 1962. De cette union, deux enfants naissent: Bougidarka et Natalia. Cette dernière sous le pseudonyme de Douchka effectue une carrière éphémère de chanteuse à succès de la firme Disney. Avec Pascale Petit, ils partagent l’affiche du film «Vers l’extase» (1960) de René Wheeler et de la pièce de théâtre «Le bal du lieutenant Helt» (1964). À cette époque, le couple mène une existence religieuse au sein de «La fraternité blanche universelle», cette association est reconnue comme secte dangereuse par un rapport parlementaire en 1996. Peu à peu, Giani Esposito s’éloigne des plateaux pour se consacrer à la chanson avec l’enregistrement d’un 45 tours avec le succès du titre «Les clowns» qui lui permet de signer un contrat avec la firme Pathé-Marconi. En 1970, il renoue avec le cinéma en participant au sulfureux «Décaméron» (1970) de Pier Paolo Pasolini.
S’orientant vers l’écriture, Giani Esposito écrit «Le bateleur», pièce qu’il joue avec Jacques Dufilho au Festival d’Avignon en 1972. Alors qu’il travaille sur un scénario avec Raymond Devos, il est admis à l’Hôpital Américain de Neuilly où il décède le 1er janvier 1974 des suites d’une hépatite virale.
© Olivier SINQSOUS
1950 | Maître après dieu – de Louis Daquin avec Pierre Brasseur |
1951 | Ma femme est formidable – de André Hunebelle
avec Sophie Desmarets
Nez de cuir – de Yves Allégret avec Jean Marais Agence matrimoniale – de Jean-Paul Le Chanois avec Michèle Alfa |
1952 | Cent francs par seconde – de Jean Boyer
avec Geneviève Kervine
Mon mari est merveilleux – de André Hunebelle avec Elina Labourdette |
1953 | La môme vert-de-gris – de Bernard Borderie
avec Dominique Wilms
Les femmes s’en balancent – de Bernard Borderie avec Nadia Gray |
1954 | Quai des blondes – de Paul Cadéac
avec Barbara Laage
Cadet-Rousselle – de André Hunebelle avec Bourvil Huis-clos – de Jacqueline Audry avec Arletty French Cancan – de Jean Renoir avec Maria Félix Le dossier noir – de André Cayatte avec Bernard Blier |
1955 | Les hussards – de Alex Joffé
avec Giovanna Ralli
Cela s’appelle l’aurore ( asi es la aurora ) de Luis Buñuel avec Lucia Bosè Les mauvaises rencontres – de Alexandre Astruc avec Anouk Aimée |
1956 | Pardonnez nos offenses – de Robert Hossein
avec Marina Vlady
Reproduction interdite – de Gilles Grangier avec Annie Girardot |
1957 | Les misérables – de Jean-Paul Le Chanois
avec Jean Gabin
Film en 2 parties 1 : 1ère époque 2 : 2ème époque |
1958 | Paris nous appartient – de Jacques Rivette avec Françoise Prévost |
1959 | Le bel âge – de Pierre Kast
avec Alexandra Stewart
Normandie-Niémen – de Jean Dréville & Damir Vyatich-Berezhnikh avec Pierre Trabaud |
1960 | Vers l’extase – de René Wheeler avec Pascale Petit |
1961 | La croix des vivants – de Ivan Govar
avec Madeleine Robinson
CM On a volé la mer – de Jean Salvy avec Benjamin Boda |
1963 | La vie conjugale : Françoise / Françoise ou la vie conjugale – de André Cayatte
avec Marie-José Nat
La vie conjugale : Jean-Marc / Jean-Marc ou la vie conjugale – de André Cayatte avec Jacques Charrier |
1965 | Surcouf, le tigre des sept mers ( Surcouf, d’eroe dei sette mari / el tigre de los siete mares / the fighting corsair / the sea pirate ) de Sergio Bergonzelli & Roy Rowland avec Antonella Lualdi |
1970 | Le décaméron ( il decameron ) de Pier Paolo Pasolini avec Silvana Mangano |
1973 | DO Vive la France ! – de Michel Audiard
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