1942 Une femme cherche son destin (now, voyager) de Irving Rapper avec Bette Davis, Paul Henreid & Claude Rains | 1943 Le chant de Bernadette (the song of Bernadette) de Henry King avec Jennifer Jones & Charles Bickford | 1947 Le pays du dauphin vert (Green Dolphin Street) de Victor Saville avec Lana Turner & Van Heflin | 1963 My fair Lady – de George Cukor avec Rex Harrison, Audrey Hepburn, Isobel Elsom & Wilfrid Hyde-White | ||
Gladys Cooper est née le 18 décembre 1888 à Londres. Elle fait des débuts très précoces sur scène, en 1905, avec le «musical» «Bluebell in fairyland». une féérie pour les enfants, sur une musique de Walter Slaughter. En même temps, elle pose pour des photos et des cartes postales très convenables. Ce qui ne l’empêche pas de devenir chorus girl au Gaiety Theatre de Londres. Jusqu’au début des années trente, c’est pourtant au théâtre que Gladys Cooper se consacre surtout, même si, durant une quinzaine d’années, elle ne remporte qu’un succès d’estime.
On la voit ainsi dans une autre comédie musicale, «Havana» (1908) de George Grossmith Jr, où elle tient un rôle de journaliste; dans la célèbre comédie d’Oscar Wilde «L’importance d’être constant» (1911); «Milestones» (1912) d’Arnold Bennett et Edward Knoblock; ou «The pursuit of Pamela» (1914) de C.B. Fernald. Elle est aussi, en 1916, Lady Agatha Lazenby dans la pièce de J.M. Barrie, le père de Peter Pan. Mais le véritable succès ne vient guère qu’en 1922, avec des éloges critiques unanimes pour sa performance dans la pièce d’Arthur Wing Pinero, «The second Mrs Tanqueray», où elle joue le rôle de Paula. Et puis il y a des pièces de Somerset Maugham, comme «The sacred flame» (1928) et quelques apparitions, en Amérique, dans «The indifferent shepherd» (1948) de Peter Ustinov par exemple.
C’est que, dans son pays d’adoption, le cinéma, qu’elle aborde vraiment la cinquantaine passée, devient, à partir de 1939, sa principale occupation. Gladys Cooper y est vite cataloguée, comme au théâtre où, dans les années 1920, Aldous Huxley lui reproche déjà son impassibilité: «(elle joue) comme si elle était Galatée (…), encore peu habituée aux manières des vivants». Et c’est vrai que Gladys Cooper, dans son âge mûr, évoque une vieille duchesse anglaise: lèvres pincées, regard glacé derrière son face-à-main, haut col de dentelle serré par un camée, elle est prédestinée aux emplois d’aristocrates, de mondaines, et, de façon générale, de douairières arrogantes et autoritaires. Elle est Lady Nelson dans «Lady Hamilton» (1941) de Alexander Korda, ou cette mondaine qui fait appel au «Falcon», le détective George Sanders, pour résoudre un vol de bijoux dans «Un document a été volé» (1941) ou encore cet impressionnant personnage de mère tyrannique de Bette Davis, qui brise la vie de sa fille, dans «Une femme cherche son destin» (1942). Elle incarne aussi, dans «Le chant de Bernadette» (1943) de Henry King, cette religieuse au cœur sec qui reproche à Bernadette Soubirous, devant ses camarades, d’ignorer son catéchisme.
Mais le jugement à l’emporte pièce d’Huxley, est, comme tous les mots d’esprit, injuste, comme aussi le parti pris des producteurs d’Hollywood. Car Gladys Cooper montre qu’elle peut se comporter comme un être humain et se montrer amicale. Dans «Rebecca» (1940) de Alfred Hitchcock, elle se montre fraternelle avec Joan Fontaine, dans «La vallée du jugement» (1945) de Tay Garnett, elle accueille avec bonté une bonne intimidée incarnée par Greer Garson, la voilà encore dans la peau de Grandma Leckie dans «Les vertes années» (1946) de Victor Saville ou en mère de Léon Dupuis, l’amoureux de «Madame Bovary» (1949) de Vincente Minnelli. Pour la télévision, Gladys Cooper est apparue dans des séries comme «La 4ème dimension» (1962/64), «The Rogues» (1964/65), avec Charles Boyer, ou «The doctors» (1971). Dame Gladys Cooper est décédée le 17 novembre 1971 à Henley-on-Thames, dans l’Oxfordshire.
© Jean-Pascal LHARDY
1913 | CM Le onzième commandement ( the eleventh commandment ) de ? avec James Welch |
1914 | CM Dany Donovan, the gentleman cracksman – de Walter Waller avec Thomas Meighan |
1915 | CM The real thing at last – de L.C. MacBean avec Edmund Gwenn |
1916 | The sorrows of Satan – de Alexander Butler
avec Owen Nares
Masks and faces – de Fred Paul avec Johnston Forbes-Robertson |
1917 | My Lady’s dress – de Alexander Butler avec Malcolm Cherry |
1920 | Unmarried – de Rex Wilson avec Gerald du Maurier |
1922 | The bohemian girl – de Harley Knoles avec C. Aubrey Smith |
1923 | Bonnie prince Charlie – de Charles Calvert avec Ivor Novello |
1934 | Le duc de fer ( the iron duke ) de Victor Saville avec George Arliss |
1940 | Rebecca – de Alfred Hitchcock
avec Laurence Olivier
Kitty Foyle ( Kitty Foyle : The natural history of a woman ) de Sam Wood avec Ginger Rogers |
1941 | Lady Hamilton ( that Hamilton woman ) de Alexander Korda
avec Vivien Leigh
Le chat noir ( the black cat ) de Albert S. Rogell avec Bela Lugosi Un yankee dans la R.A.F. ( a yank in the RAF ) de Henry King avec Tyrone Power Un document a été volé / Le Faucon gentleman détective ( the gay falcon ) de Irving Reis avec George Sanders |
1942 | Âmes rebelles ( this above all ) de Anatole Litvak
avec Joan Fontaine
Une femme cherche son destin ( now, voyager ) de Irving Rapper avec Bette Davis Et la vie recommence ( forever and a day ) de René Clair, Edmund Goulding, Frank Lloyd, Cedric Hardwicke, Victor Saville, Robert Stevenson & Herbert Wilcox avec Charles Laughton L’escadrille des aigles ( eagle squadron ) de Arthur Lubin avec Robert Stack |
1943 | Mister Lucky / Pile ou face / À tout cœur ( Mr. Lucky ) de H.C. Potter
avec Cary Grant
La petite exilée ( princess O’Rourke ) de Norman Krasna avec Olivia de Havilland Le chant de Bernadette ( the song of Bernadette ) de Henry King avec Jennifer Jones |
1944 | Les blanches falaises de Douvres ( the white cliffs of Dover ) de Clarence Brown
avec Irene Dunne
Madame Parkington ( Mrs. Parkington ) de Tay Garnett avec Greer Garson |
1945 | La vallée du jugement ( the valley of decision ) de Tay Garnett
avec Gregory Peck
Le poids d’un mensonge ( love letters ) de William Dieterle avec Joseph Cotten |
1946 | Les vertes années ( the green years / A. J. Cronin’s the green years ) de Victor Saville
avec Charles Coburn
La pitié dangereuse / Amour tragique ( beware of pity ) de Maurice Elvey avec Albert Lieven The cockeyed miracle / Mr. Griggs returns / The return of Mr. Griggs – de S. Sylvan Simon avec Frank Morgan |
1947 | Le pays du dauphin vert ( Green Dolphin Street ) de Victor Saville
avec Lana Turner
Honni soit qui mal y pense ( the bishop’s wife ) de Henry Koster avec David Niven Le pirate ( the pirate ) de Vincente Minnelli avec Gene Kelly |
1948 | Le retour ( homecoming ) de Mervyn LeRoy avec Clark Gable |
1949 | Le jardin secret ( the secret garden ) de Fred M. Wilcox
avec Herbert Marshall
Madame Bovary – de Vincente Minnelli avec James Mason |
1951 | Tempête sur la colline ( thunder on the hill / Bonaventure ) de Douglas Sirk
avec Claudette Colbert
Les fils des mousquetaires ( at sword’s point / sons of the musketeers ) de Lewis Allen avec Cornel Wilde |
1954 | L’homme qui aimait les rousses ( the man who loved redheads ) de Harold French avec John Justin |
1958 | Tables séparées ( separate tables ) de Delbert Mann avec Rita Hayworth |
1963 | Le dernier de la liste ( the list of Adrian Messenger ) de John Huston
avec George C. Scott
My fair Lady – de George Cukor avec Rex Harrison |
1966 | Le plus heureux des milliardaires ( the happiest millionaire ) de Norman Tokar
avec Fred MacMurray
+ chansons |
1969 | A nice girl like me – de Desmond Davis avec Harry Andrews |