1976 Néa – de Nelly Kaplan avec Sami Frey, Ann Zacharias, Françoise Brion, Micheline Presle & Ingrid Caven | 1979 Clair de femme – de Costa-Gavras avec Romy Schneider, Yves Montand & Romolo Valli | 1981 L’amour des femmes – de Michel Soutter avec Aurore Clément, Jean-Marc Bory & Pierre Clémenti | 1988 Im jahr der schildkröte – de Ute Wieland avec Karina Fallenstein, Anke Tegtmeyer & Andreas Thiel | ||
Né le 18 juillet 1921 à Atsch en Allemagne, Heinz Bennent est le sixième enfant d’une famille où le père est comptable. Adolescent, il suit un apprentissage de serrurier. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, il est affecté dans une base d’aviation en Poméranie sur les bords de la mer Baltique. En 1945, il prend des cours d’art dramatique à Göttingen.
En 1947, Heinz Bennent fait ses premiers pas sur scène avant d’apparaître régulièrement à la télévision. Parallèlement, il débute au cinéma en 1959 dans «Médecin par passion» aux côtés de Willy Birgel et Adrian Hoven. Plus tard, on le retrouve en officier allemand dans «Section spéciale» (1975) de Costa-Gavras, réalisateur qu’il retrouve dans «Clair de femme» (1979) avec Yves Montand et Romy Schneider. Entre-temps, il interprète l’avocat dans «L’honneur perdu de Katharina Blum» (1974) de Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta, un médecin nazi dans «L’œuf du serpent» (1976) de Ingmar Bergman ou l’amant de Isabelle Adjani dans «Possession» (1980) de Andrzej Zulawski. À cette époque, il s’installe à Pully en Suisse avec son épouse la ballerine Diane Mansart qui lui donne deux enfants Anne et David. Il accepte des participations dans des films dont ses enfants sont les vedettes. Ainsi, on le retrouve avec David Bennent dans «Le tambour» (1978) de Volker Schlöndorff qui obtient la Palme d’Or au Festival de Cannes et avec Anne Bennent dans «Lulu» (1980) de Walerian Borowczyk.
Mais le rôle le plus marquant de Heinz Bennent reste celui du directeur de théâtre juif Lucas Steiner, époux de Catherine Deneuve, dans «Le dernier métro» (1980) de François Truffaut. Cette composition lui vaut une nomination au César et lui permet d’être sollicité régulièrement par des cinéastes français. Il est le partenaire de Lino Ventura dans un film d’espionnage «Espion lève-toi» (1981) de Yves Boisset et de Jacques Dutronc dans «Sarah» (1982) de Maurice Dugowson. En Italie, il partage l’affiche avec Nicole Garcia de «Rue des miroirs» (1982) de Giovanna Gagliardo. Résidant helvétique, il est dirigé par des cinéastes suisses: Michel Soutter dans «L’amour des femmes» (1981) avec Aurore Clément, Claude Goretta dans «La mort de Mario Ricci» (1982) avec Gian Maria Volonté ou Alain Tanner dans «Jonas et Lila, à demain» (1999) avec Jérôme Robbart et Aïssa Maïga. Heinz Bennent décroche quelques seconds rôles remarquables notamment dans «Je m’appelle Victor» (1992) de Guy Jacques avec Jeanne Moreau, «Elles ne pensent qu’à ça» (1993) de Charlotte Dubreuil avec Claudia Cardinale ou «Une femme française» (1994) de Régis Wargnier avec Emmanuelle Béart.
Cette reconnaissance lui vaut également d’apparaître dans de nombreuses productions télévisées. En 1985, il intègre le casting prestigieux de la série «Tiroir secret» avec Michèle Morgan dont le scénario est signé Danièle Thompson. Il joue les guest-stars dans des séries policières allemandes «Inspecteur Derrick» avec Horst Tappert ou françaises «Maigret» (1993) avec Bruno Cremer. C’est d’ailleurs la télévision qui lui offre son dernier grand rôle dans «Princesse Marie» (2003) de Benoît Jacquot où il incarne Sigmund Freud. Ce téléfilm produit par Arte lui permet de retrouver Catherine Deneuve qui joue Marie Bonaparte alors que sa fille Anne Bennent interprète la fille du psychanalyste. Agé de quatre-vingt-dix ans, Heinz Bennent décède le 12 octobre 2011 à Lausanne entouré de sa famille.
© Olivier SINQSOUS
1959 | Médecin par passion ( arzt aus leidenschaft ) de Werner Klingler avec Willy Birgel |
1960 | Madame Pompadour – de Gerhard Freund avec Elfie Mayerhofer |
1966 | Kopfstand Madam ! – de Christian Rischert avec Miriam Spoerri |
1972 | Le rendez-vous en forêt – de Alain Fleischer avec Catherine Jourdan |
1974 | Perahim : Die zweite chance – de Hans W. Geissendörfer
avec Annemarie Düringer
Une femme fatale – de Jacques Doniol-Valcroze avec Anicée Alvina L’honeur perdu de Katharina Blum ( die verlorene ehre der Katharina Blum oder : Wie gewalt entstehen und wohin sie führen kann / die verlorene ehre der Katharina Blum ) de Volker Schlöndorff & Margarethe von Trotta avec Angela Winkler Section spéciale – de Costa-Gavras avec Pierre Dux |
1975 | Eiszeit – de Peter Zadek
avec Rosel Zech
Le filet ( das netz ) de Manfred Purzer avec Mel Ferrer |
1976 | Néa – de Nelly Kaplan
avec Micheline Presle
Ich will leben – de Jörg A. Eggers avec Kathina Kaiser Le canard sauvage ( die wildente ) de Hans W. Geissendörfer avec Jean Seberg L’œuf du serpent ( the serpent’s egg / das schlangenei ) de Ingmar Bergman avec Liv Ullmann |
1977 | DO L’Allemagne en automne ( Deutschland im herbst ) de Rainer Werner Fassbinder, Alf Brustellin, Hans Peter Cloos, Alexander Kluge, Maximiliane Mainka, Beate Mainka- Jellinghaus, Edgar Reitz, Katja Rupé, Volker Schlöndorff, Peter Schubert & Bernhard Sinkel avec Wolf Biermann |
1978 | Son of Hitler / Hitler’s son – de Rodney Amateau
avec Peter Cushing
Der mann im schilf – de Manfred Purzer avec Nathalie Delon La cible étoilée ( brass target ) de John Hough avec Sophia Loren Le tambour ( die blechtrommel ) de Volker Schlöndorff avec David Bennent |
1979 | Clair de femme – de Costa-Gavras
avec Romy Schneider
Les sœurs ( schwestern oder die balance des gücks ) de Margarethe von Trotta avec Jutta Lampe |
1980 | Le dernier métro – de François Truffaut
avec Catherine Deneuve
Lulu – de Walerian Borowczyk avec Anne Bennent De la vie des marionnettes ( aus dem leben der marionetten ) de Ingmar Bergman avec Christine Buchegger |
1981 | Possession – de Andrzej Zulawski
avec Isabelle Adjani
Le lit – de Marion Hänsel avec Natasha Parry Espion, lève-toi – de Yves Boisset avec Lino Ventura L’amour des femmes – de Michel Soutter avec Aurore Clément |
1982 | La rue des miroirs ( via degli specchi ) de Giovanna Gagliardo
avec Nicole Garcia
Sarah – de Maurice Dugowson avec Lea Massari La mort de Mario Ricci – de Claude Goretta avec Gian Maria Volonté |
1983 | DO Guerre et paix ( krieg und frieden ) de Volker Schlöndorff, Alexander Kluge, Axel Engtfeld
& Stefan Aust avec Jürgen Prochnow
Seulement apparition |
1985 | Le transfuge – de Philippe Lefebvre avec Liza Kreuzer |
1988 | Im jahr der schildkröte – de Ute Wieland
avec Karina Fallenstein
Prix d’Or du cinéma d’interprétation masculine aux prix du cinéma germanique, Allemagne |
1990 | Plaisir d’amour – de Nelly Kaplan avec Françoise Fabian |
1993 | Je m’appelle Victor – de Guy Jacques
avec Jeanne Moreau
Elles ne pensent qu’à ça… – de Charlotte Dubreuil avec Claudia Cardinale |
1994 | Une femme française – de Régis Wargnier avec Emmanuelle Béart |
1995 | Larmes de pierre ( tár úr steini ) de Hilmar Oddsson avec Ruth Olafsdottir |
1999 | Jonas et Lila, à demain – de Alain Tanner avec Marisa Paredes |
2000 | Kalt ist der abendhauch – de Rainer Kaufmann avec Gisela Trowe |