1959 Les mauvais coups – de François Leterrier avec Simone Signoret, Reginald Kernan & Alexandra Stewart | 1961 La loi des hommes – de Charles Gérard avec Micheline Presle, Philippe Leroy & Pierre Mondy | 1966 L’homme qui trahit la maffia – de Charles Gérard avec Robert Hossein, Claudine Coster & Robert Manuel | 1980 Patricia, un voyage pour l’amour (Patricia: Einmal himmel und zurück) de Hubert Frank avec Anne Parillaud | ||
José Luis de Vilallonga naît le 9 janvier 1920 à Madrid. Il compte parmi ses illustres ancêtres, Gonzalo Fernández de Córdoba, grand capitaine des Rois Catholiques à la prise de Grenade et Álvar Núñez Cabeza de Vaca, explorateur de la Floride et du Paraguay. Son père, Salvador de Vilallonga y de Carcer, marquis de Castelvell et Grand d’Espagne, est un militaire d’une fidélité indéfectible à son souverain Alphonse XIII. Sa mère, María del Carmen Cabeza de Vaca y Carvajal est la fille du marquis de Portago. Élevé dans un milieu très cosmopolite, le jeune José Luis poursuit sa scolarité en France après l’avènement de la Seconde République Espagnole. Fin 1936, à peine âgé de dix-sept ans, il est rappelé par son père, et fait la guerre du côté des nationalistes. Au début des années quarante, il commence une carrière journalistique à Barcelone. Il épouse Essylt-Priscilla Scott-Ellis, fille d’un baron anglais. Malgré une vie de couple chaotique, ils resteront mariés près de trente ans. Leur fils aîné John verra le jour sur le transatlantique qui les emmène en 1946 vers l’Argentine où José Luis devient pendant quelques années éleveur de chevaux de polo. Une petite fille Carmen complétera la famille. Au début des années cinquante, l’aristocrate espagnol gagne Paris et dans un style concis il écrit en français ses premiers romans d’un esthétisme brutal et fascinant («Les ramblas finissent à la mer» - 1953).
En 1958, à l’image, avant guerre, de son oncle maternel Antonio Portago, il devient acteur aux côtés de Jeanne Moreau et Alain Cuny pour «Les amants» de Louis Malle. C’est le début d’une carrière où il va interpréter avec désinvolture une quarantaine de personnages cinématographiques souvent secondaires et hautains. José Luis de Vilallonga tourne aussi aux Etats-Unis «Diamants sur canapé» (1961) de Blake Edwards, avec Audrey Hepburn et en Italie «Juliette des esprits» (1965) de Federico Fellini, avec Giulietta Masina. On le voit à la télévision: Rappelez-vous le méchant monsieur qui ennuie Claude Giraud, le papa de «Sébastien parmi les hommes» (1968)!
Hostile au général Franco, José Luis de Vilallonga ne retourne vivre dans son pays natal qu’à la fin de l’ère franquiste. Il se montre d’abord très critique envers le roi Juan Carlos mais devient son plus chaleureux partisan après la tentative de coup d’état du 23 février 1981. Il s’inscrit un temps au parti socialiste espagnol (PSOE). Ses livres paraissent enfin en Espagne où il poursuit son œuvre notamment avec une biographie, à base d’entretiens, de son souverain (1993) et des mémoires qui en irriteront bon nombre dont son propre fils avec qui il se fâche durablement. Il fait aussi ses premiers films espagnols sous la direction de Luis García Berlanga: «Patrimonio nacional» (1981) avec Mary Santpere et Alfredo Mayo, et «Nacional III» (1982). Enfin en 1994, il participe à l’adaptation de son roman presque autobiographique sur ses années de guerre, «Fiesta» mis en scène par Pierre Boutron.
Divorcé de sa troisième épouse, la journaliste Begoña Aranguren, affaibli par les ans mais toujours aussi intraitable, il s’installe à Port d’Andratx, dans l’île de Majorque (Baléares), non loin de la résidence de Syliane Stella Morell, celle qui fut sa deuxième épouse pendant vingt ans et la mère de leur fils adoptif Fabricio. C’est là que l’acteur mais surtout grand écrivain José Luis de Vilallonga s’éteint le 30 août 2007, dans sa quatre-vingt septième année.
© Caroline HANOTTE
1958 | Les amants – de Louis Malle avec Jeanne Moreau |
1959 | Les mauvais coups – de François Leterrier avec Simone Signoret |
1960 | L’ennemi dans l’ombre – de Charles Gérard
avec Estella Blain
Vive Henri IV… vive l’amour ! – de Claude Autant-Lara avec Danielle Darrieux |
1961 | Le rendez-vous de minuit – de Roger Leenhardt
avec Lilli Palmer
Diamants sur canapé / Diamants au déjeuner ( breakfast at Tiffany’s ) de Blake Edwards avec Audrey Hepburn L’affaire Nina B. ( affäre Nina B. / the Nina B. affair ) de Robert Siodmak avec Nadja Tiller Les parisiennes – de Marc Allégret, Claude Barma, Michel Boisrond & Jacques Poitrenaud avec Catherine Deneuve Segment «Sophie » de Marc Allégret Cléo de 5 à 7 – de Agnès Varda avec Corinne Marchand La loi des hommes – de Charles Gérard avec Micheline Presle |
1962 | Les bonnes causes – de Christian-Jaque avec Marina Vlady |
1963 | Mélodie en sous-sol – de Henri Verneuil avec Viviane Romance |
1964 | Le corniaud – de Gérard Oury
avec Louis de Funès
Et vint le jour de la vengeance ( behold a pale horse ) de Fred Zinnemann avec Gregory Peck Les trois visages ( i tre volti ) de Franco Indovina, Michelangelo Antonioni & Mauro Bolognini avec Soraya Segment «Gli amanti celebri » de Mauro Bolognini Le cocu magnifique ( il magnifico cornuto ) de Antonio Pietrangeli avec Claudia Cardinale |
1965 | Darling – de John Schlesinger
avec Julie Christie
Juliette des esprits ( Giulietta degli spiriti ) de Federico Fellini avec Giulietta Masina Une vierge pour le prince ( una vergine per il principe ) de Pasquale Festa Campanile avec Virna Lisi |
1966 | Technique d’un meurtre ( tecnica di un omicidio / hired killer / professional killer / no tears
for a killer ) de Franco Prosperi
avec Robert Webber
L’homme qui trahit la maffia – de Charles Gérard avec Claudine Coster |
1967 | Sébastien parmi les hommes – de Cécile Aubry
avec Mehdi El Glaoui
Film en 2 époques tiré de la série 1ère époque : Sébastien retrouve son père 2ème époque : Sébastien et Monseigneur |
1970 | Sapho / Sapho ou la fureur d’aimer – de Georges Farrel
avec Dawn Addams
Mir hat es immer spaß gemacht / Wie kommt ein so reizendes mädchen wie zu diesem gewerbe ? – de Will Tremper avec Lionel Stander Le casse – de Henri Verneuil avec Dyan Cannon |
1972 | Les anges – de Jean Desvilles avec Michel Bouquet |
1975 | Trop c’est trop – de Didier Kaminka
avec Claude Jade
Le bon et les méchants – de Claude Lelouch avec Marlène Jobert |
1976 | Che dice donna dice donna – de Tonino Cervi avec Françoise Fabian |
1979 | Eugenio ( voltati Eugenio ) de Luigi Comencini
avec Dalila Di Lazzaro
DO La vieja memoria – de Jaime Camino avec Maria Rovira Seulement apparition Une femme au bout de la nuit – de Daniel Treda avec Nelly Borgeaud Speed cross ( c’era una volta la legge ) de Stelvio Massi avec Fabio Testi |
1980 | Patricia / Patricia, un voyage pour l’amour ( Patrizia / Patricia – Einmal himmel und zurück ) de Hubert Frank avec Anne Parillaud |
1981 | Patrimoine national ( patrimonio nacional ) de Luis García Berlanga
avec Alfredo Mayo
Dos y dos, cinco / Fin de un verano – de Lluis Josep Comerón avec Silvia Pinal Scarab / Escarabajos asesinos – de Steven-Charles Jaffe avec Rip Torn |
1982 | Femmes ( women / mujeres ) de Tana Kaleya & Deva Tanmayo
avec Alexandra Stewart
Nacional III – de Luis Garcia Berlanga avec Luis Escobar |
1984 | S.A.D.E. ( Poppers ) de José María Castellví avec Miguel Ortiz |
1985 | Tex et le seigneur des abysses ( Tex Willer e il signore degli abissi ) de Duccio Tessari avec Giuliano Gemma |
1987 | La diputada – de Javier Aguirre avec José Maria Blanco |
1988 | Du sang dans l’arène / L’indomptée ( sangre y arena / blood and sand ) de Javier Elorrieta avec Sharon Stone |
1991 | Le long hiver ( el largo invierno / el llarg hivern ) de Jaime Camino avec Elizabeth Hurley |
1994 | Fiesta – de Pierre Boutron
avec Jean-Louis Trintignant
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