1927 La sirène des tropiques – de Henri Etiévant & Mario Nalpas avec Pierre Batcheff & Georges Melchior | 1934 Zouzou – de Marc Allégret avec Jean Gabin, Pierre Larquey, Yvette Lebon & Pierre Palau | 1935 Princesse Tam Tam – de Edmond T. Gréville avec Albert Préjean, Robert Arnoux & Viviane Romance | 1939 Fausse alerte – de Jacques de Baroncelli avec Georges Marchal, Micheline Presle & Lucien Baroux | ||
Josephine Baker naît Frida Josephine McDonald, le 3 juin 1906, à St. Louis, ville fondée par les Français en 1764, dans ce qui va devenir l’état du Missouri pour les Nord-Américains. Sa mère, Carrie McDonald, modeste blanchisseuse, élève sa fille comme elle peut. Le père, batteur dans un orchestre de variétés, les a quittées. La petite Frida a une enfance misérable. Bonne à tout faire à peine âgé de huit ans, elle est serveuse dans un «night-club » à treize ans. Puis elle devient danseuse dans sa ville natale avant de se produire à New York dans des «revues noires». Mariée à quinze ans à William Howard Baker, elle devient Josephine Baker à la scène. En 1925, sa troupe dont fait partie Sidney Bechet, est engagée en France pour monter un spectacle «La revue nègre», au théâtre des Champs-Élysées. C’est un triomphe. Josephine est embauchée l’année suivante aux Folies Bergères où elle danse fort dévêtue et chante avec son drôle d’accent. Elle devient la coqueluche du tout Paris. On lui prête une aventure avec le romancier belge Georges Simenon. Pablo Picasso ne la trouve pas indifférente.
Elle tourne son premier film en 1926. Dans «La revue des revues» de Joe Francis, avec ses grands yeux rieurs, son sourire éclatant et son corps magnifique, elle incarne la Femme dans toute sa splendeur. L’élégant André Luguet lui donne la réplique. En 1934, la France enchantée découvre la voix de Josephine Baker dans «Zouzou» de Marc Allégret. Malgré un scénario plutôt simpliste, le film est étonnant de fraîcheur. La «Beauté Noire» arrive même à faire rire notre Jean Gabin ! Suit en 1935 «La princesse Tam Tam» de Edmond T. Gréville, avec Albert Préjean. Mais Josephine a le mal du pays, elle repart aux Etats-Unis où elle reçoit un accueil plus que mitigé. Elle redécouvre avec horreur les lois de ségrégation qui interdisent la «mixité» entre les hommes blancs et ceux de couleur, pour les mariages, les lieux de loisir, les écoles, les transports, etc. Elle préfère regagner la France. Elle épouse, en 1937, Jean Lion et devient citoyenne française. En 1939, l’artiste tourne «Fausse Alerte» de Jacques de Baroncelli, mais le film ne sortira qu’en 1945.
En 1940, quand la France est envahie par les troupes hitlériennes, Josephine Baker se réfugie dans le sud de la France. Elle donne quelques récitals. Quand les Allemands rentrent en zone dite libre, elle gagne Alger et s’engage comme auxiliaire des Forces Aériennes Françaises Libres. Elle finit la guerre avec le grade de sous-lieutenant. Elle est décorée de la médaille de la résistance et de la légion d’honneur. Après la guerre, Josephine décide, avec son nouveau mari Joe Bouillon, de s’occuper de sa famille «arc-en-ciel»: dix orphelins originaires de France, des deux Amériques, d’Asie, d’Afrique. Mais l’argent se fait rare et Josephine doit repartir en tournée. Elle fait aussi quelques télévisions notamment en Espagne. Elle continue à lutter pour l’égalité entre les hommes. Elle participe à la marche de Martin Luther King (1963) et rencontre Fidel Castro (1968).
En 1975, Josephine Baker remonte sur la scène parisienne de Bobino dans un spectacle qui raconte sa vie. Elle succombe des suites d’une hémorragie cérébrale le 12 avril de la même année. Une foule immense se presse, alors qu’une messe solennelle est dite à l’église de la Madeleine. Les honneurs militaires sont rendus. Une cérémonie rarissime pour une femme exceptionnelle.
© Caroline HANOTTE
1926 | La revue des revues – de Alex Nalpas & Joe Francis
avec André Luguet
Les femmes des Folies Bergères ( frauen von Folies Bergères ) de Max Obal avec Carl Auen La folie du jour – de Joe Francis avec Léon Barte |
1927 | La sirène des tropiques – de Henri Etievant & Mario Nalpas avec Pierre Batcheff |
1928 | CM Le pompier des Folies Bergères – de ? |
1934 | Zouzou – de Marc Allégret avec Jean Gabin |
1935 | Princesse Tam Tam – de Edmond T. Greville avec Albert Préjean |
1938 | Moulin Rouge – de André Hugon avec Louis Baroux |
1939 | Fausse alerte – de Jacques de Baroncelli avec Georges Marchal |
1954 | Dix à chaque doigt ( an jedem finger zehn ) de Erik Ode avec Hans Albers |
1955 | Carrousel des variétés ( carosello del varietà ) de Aldo Quinti & Aldo Bonaldi avec Aldo Fabrizi |