1939 Le monde tremblera – de Richard Pottier avec Erich von Stroheim, Madeleine Sologne & Claude Dauphin | 1958 Le désordre et la nuit – de Gilles Grangier avec Jean Gabin, Nadja Tiller & Danielle Darrieux | 1984 Un dimanche à la campagne – de Bertrand Tavernier avec Sabine Azéma & Michel Aumont | 1991 La double vie de Véronique (podwojne zycie Weroniki) de Krzysztof Kieslowski avec Irène Jacob | ||
Né le 22 septembre 1911 à Marseille, Louis Ducreux est élevé dans une famille passionnée de théâtre et d’opéra. Plus tard, il devient pour l’état-civil Louis Ducreux-Picon suite à un changement de nom légal.
Au début des années trente, à Marseille, Louis Ducreux fonde «La compagnie du Rideau gris» qui recrute l’auteur André Roussin ou le décorateur Georges Wakkhevitch tout en signant la mise en scène de plusieurs pièces. Il entre à la Comédie de Lyon et commence à écrire ses premières pièces. Au cinéma, il débute dans «Le Schpountz» (1937) de Marcel Pagnol avec Fernandel puis est le partenaire de Claude Dauphin, Madeleine Sologne, Erich von Stroheim dans «Le monde tremblera» (1939) de Richard Pottier et le mari de Danielle Darrieux dans «Le désordre et la nuit» (1958) de Gilles Grangier. Son dernier film avant une absence de vingt-six ans même s’il apparaît aux génériques de films en tant que scénariste pour «la foire aux chimères» (1946) de Pierre Chenal ou «Le marchand de Venise» (1952) de Pierre Billon mais aussi en tant que compositeur pour «La ronde» (1950) de Max Ophüls ou «La fille» (1978) de Alberto Lattuada avec Marcello Mastroianni.
Louis Ducreux se consacre principalement au théâtre: il dirige l’Opéra de Marseille (1961-1965 et 1968-1971), l’Opéra de Monte-Carlo (1965-1972) et le Grand théâtre de Nancy (1976-1977). Parallèlement, il apparaît en tant qu’auteur ou interprète de plusieurs pièces de théâtre de l’émission «Au théâtre ce soir» de Pierre Sabbagh. En 1982, il joue «Lorsque l’enfant paraît» de André Roussin avec Marthe Mercadier et Guy Tréjan au Théâtre des Variétés.
À soixante-dix ans passé, Bertrand Tavernier lui confie le rôle du vieux peintre dans «Un dimanche à la campagne» (1984) d’après «Monsieur Ladmiral va bientôt mourir» de Pierre Bost. Prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 1984, ce film révèle au grand public Sabine Azéma tandis que Michel Aumont, Geneviève Mnich et Monique Chaumette complètent le casting. Récompensée d’un beau succès public (1 100 000 entrées), cette interprétation d’un homme au crépuscule de sa vie lui vaut une nomination au César du meilleur acteur en 1985. Bertrand Tavernier le réemploie à nouveau quelques années plus tard dans «Daddy Nostalgie» (1989) avec Dirk Bogarde et Jane Birkin.
Malheureusement, tellement marqué par le rôle de Monsieur Ladmiral, ses films suivants relèvent de l’anecdotique. Sa prestation dans «Une affaire de femmes» (1988) de Claude Chabrol avec Isabelle Huppert est coupée au montage et Louis Ducreux n’obtient que des seconds rôles dans des films confidentiels comme «Zoo» (1989) de Cristina Comencini avec Asia Argento ou dans des films ratés comme «36 15 code Père Noël» (1988) de René Manzor avec Brigitte Fossey ou «Mensonge» (1991) de François Margolin avec Nathalie Baye. Seule compensation, sa participation à «La double vie de Véronique» (1991) de Krzysztof Kieslowski avec Irène Jacob et au remake télévisé des «Grandes familles» (1989) par Edouard Molinaro avec Michel Piccoli. À quatre-vingt-un ans, Louis Ducreux décède le 19 décembre 1992 à Neuilly-sur-Seine et est incinéré au crématorium du Père Lachaise.
© Olivier SINQSOUS
1937 | Le Schpountz – de Marcel Pagnol avec Fernandel |
1939 | Le monde tremblera / La révolte des vivants – de Richard Pottier avec Erich von Stroheim |
1941 | CM Nous les gosses – de Maurice Cloche avec Pierre Louis |
1943 | CM Paperasses – de Jacques Lemoigne avec Madeleine Suffel |
1945 | CM Naissance d’un spectacle – de J.K Raymond-Millet avec Jean Doat |
1946 | La foire aux chimères – de Pierre Chenal
avec Madeleine Sologne
Seulement dialogues & scénario |
1947 | Une grande fille toute simple – de Jacques Manuel avec Madeleine Sologne |
1950 | La ronde – de Max Ophüls
avec Simone Signoret
Seulement chansons |
1952 | Le marchand de Venise – de Pierre Billon
avec Michel Simon
Seulement scénario |
1958 | Le désordre et la nuit – de Gilles Grangier avec Jean Gabin |
1978 | La fille ( cosi come sei ) de Alberto Lattuada
avec Marcello Mastroianni
Seulement musique |
1984 | Un dimanche à la campagne – de Bertrand Tavernier
avec Sabine Azéma
+ musique |
1988 | Une affaire de femmes – de Claude Chabrol
avec Isabelle Huppert
Scènes coupées au montage 36.15 code Père Noël – de René Manzor avec Brigitte Fossey |
1989 | Zoo, l’appel de la nuit ( zoo ) de Cristina Comencini
avec Asia Argento
Daddy Nostalgie ( Daddy nostalgia / these foolish things ) de Bertrand Tavernier avec Jane Birkin |
1991 | La double vie de Véronique ( podwojne zycie Weroniki ) de Krzysztof Kieslowski
avec Irène Jacob
Mensonge – de François Margolin avec Nathalie Baye CM Pantin – de Caroline Grenetier avec Sandrine Clarax |