1938 Les aventures de Robin des Bois (the adventures of Robin Hood) de Michael Curtiz & William Keighley | 1939 Autant en emporte le vent (gone with the wind) de Victor Fleming avec Clark Gable, Vivien Leigh & Oscar Polk | 1946 À chacun son destin (to each his own) de Mitchell Leisen avec John Lund, Clyde Cook & Roland Culver | 1949 L’héritière (the heiress) de William Wyler avec Montgomery Clift, Ralph Richardson & Ray Collins | ||
Dernière légende de l’âge d’or hollywoodien, décédée à 104 ans, l’actrice britannique Olivia de Havilland, naturalisée américaine puis française, naît le 1er juillet 1916, à Tokyo au Japon, d’un père avocat et d’une mère artiste de théâtre. Elle a pour sœur cadette Joan Fontaine, tout aussi célèbre qu’elle. Leurs parents divorcent et leur mère s’installe avec ses deux filles en Californie, où elle se remarie avec George Fontaine. Après avoir débuté sur les planches, Olivia aborde le Septième Art dans «Alibi Ike» (1935) de Ray Enright, en amoureuse d’un joueur de baseball. Avec sa beauté et sa fraîcheur, elle enchaîne les aventures romanesques et forme avec Errol Flynn l’un des plus beaux couples de cinéma dont le réalisateur Michael Curtiz s’entiche et réunit dans plusieurs de ses films. «Capitaine Blood» (1935), «La charge de la brigade légère (1936), et surtout «Les aventures de Robin des bois» (1938), dans lequel Olivia est Dame Marianne, révèlent à un public séduit une actrice pleine de charme. Monument de l’histoire du cinéma américain et mélodrame amoureux plongé au cœur de la Guerre de Sécession, «Autant en emporte le vent» (1939) de Victor Fleming, d’après le roman du même nom de Margaret Mitchell, offre à Olivia de Havilland un superbe et inoubliable rôle, voulu par elle, celui de la douce et vertueuse Mélanie.
Le western de Raoul Walsh, «La charge fantastique» (1941), marie pour la dernière fois le couple mythique Olivia de Havilland et Errol Flynn, dont les amours ne franchiront pas les écrans. En 1941, elle est nommé aux Oscars pour son interprétation d’une candide institutrice dans le drame romantique de Mitchell Leisen «Par la porte d’or», avec Charles Boyer. Joan Fontaine l’est aussi pour sa prestation dans «Soupçons» de Alfred Hitchcock et c’est elle qui remporte la récompense. Joan repousse les félicitations d’Olivia et les relations entre les deux sœurs rivales, conflictuelles depuis l’enfance, se dégradent jusqu’à une brouille définitive en 1975. Lassée de jouer les ingénues, et refusant le diktat des studios sur les acteurs, Olivia de Havilland leur intente un procès. Et le gagne. Un courage salué par ses pairs et source pour l’actrice d’une liberté de choix pour des rôles de caractère plus denses et plus complexes. Sa composition d’une mère à la recherche de son fils qu’elle avait abandonné en temps de guerre dans «A chacun son destin» (1946) de Mitchell Leisen, lui vaut l’Oscar de la meilleure actrice. Pour «La double énigme» (1946) de Robert Siodmak, elle incarne des sœurs jumelles, aubaine artistique tout autant que cauchemar technique! «La fosse aux serpents» (1948) encense l’actrice pour son jeu très réaliste d’une schizophrène. Et «L’héritière» (1949) de William Wyler la consacre encore pour son talent à se muer de timide ingénue en femme dure et inflexible face à Montgomery Clift qui la courtise pour sa fortune.
Veuve énigmatique aux côtés de Richard Burton dans «Ma cousine Rachel» (1952) de Henry Koster, femme handicapée tourmentée par des voyous dans «Une femme dans une cage» (1963) de Walter Grauman, ou encore cousine ambiguë de Bette Davis dans «Chut...chut...chère Charlotte» (1965) de Robert Aldrich, Olivia de Havilland impressionne dans des registres très différents jusqu’à des films catastrophe à la fin de sa carrière. Son rôle le plus éprouvant? Celui de première femme à la présidence du jury au Festival de Cannes en 1965! Installée à Paris, ville dont elle tombe amoureuse en 1953, remariée puis divorcée du journaliste de Paris Match Pierre Galante, mère d’un garçon décédé en 1991 et d’une fille, Olivia s’éteint le 26 juillet 2020. «Il faut prendre ce qui vient avec le sourire», disait-elle.
© Isabelle MICHEL
1935 | Alibi Ike – de Ray Enright
avec Joe E. Brown
Tête chaude ( the irish in us ) de Lloyd Bacon avec James Cagney Le songe d’une nuit d’été ( a midsummer night’s dream ) de Max Reinhardt & William Dieterle avec Mickey Rooney + chansons Capitaine Blood ( captain Blood ) de Michael Curtiz avec Basil Rathbone DO A dream comes true – de George Bilson avec Freddie Bartholomew Seulement apparition |
1936 | La charge de la brigade légère ( the charge of the light brigade ) de Michael Curtiz
avec David Niven
Anthony Adverse, marchand d’esclaves ( Anthony Adverse ) de Mervyn LeRoy avec Fredric March + chansons DO The making of a great motion picture – de ? avec Mervyn LeRoy Seulement apparition |
1937 | Une journée de printemps ( call it a day ) de Archie Mayo
avec Ian Hunter
David Garrick / Le grand Garrick ( the great Garrick ) de James Whale avec Brian Aherne L’aventure de minuit ( it’s love I’m after ) de Archie Mayo avec Leslie Howard La bataille de l’or ( gold is where you find it ) de Michael Curtiz avec George Brent CM A day at Santa Anita – de Bobby Connolly avec Edward G. Robinson Seulement apparition CM Screen snapshots series 16, No. 10 – de Ralph Staub avec Johnny Weissmuller Seulement apparition |
1938 | Les aventures de Robin des Bois ( the adventures of Robin Hood ) de Michael Curtiz &
William Keighley avec Errol Flynn
La vie privée d’Elizabeth d’Angleterre ( the private lives of Elizabeth and Essex / Elizabeth and Essex / Elizabeth the queen / the knight and the lady ) de Michael Curtiz avec Bette Davis + chansons Une enfant terrible ( hard to get ) de Ray Enright avec Dick Powell Quatre au paradis ( four’s a crowd / all rights reserved ) de Michael Curtiz avec Walter Connolly + chansons Les ailes de la flotte ( wings of the navy ) de Lloyd Bacon avec John Payne |
1939 | Les conquérants ( Dodge City ) de Michael Curtiz
avec Ann Sheridan
Autant en emporte le vent ( gone with the wind ) de Victor Fleming avec Clark Gable Raffles, gentleman cambrioleur ( Raffles ) de Sam Wood avec David Niven |
1940 | My love come back – de Curtis Bernhardt
avec Jane Wyman
La piste de Santa Fé / La terre des révoltés ( Santa Fe Trail ) de Michael Curtiz avec Ronald Reagan Un dimanche après-midi / La blonde Framboise ( the strawberry blonde ) de Raoul Walsh avec James Cagney |
1941 | La charge fantastique ( they died with their boots on ) de Raoul Walsh
avec Errol Flynn
Par la porte d’or ( hold back the dawn / the golden door / memo to a movie director ) de Mitchell Leisen avec Charles Boyer Si Adam avait su… ( the male animal ) de Elliott Nugent avec Henry Fonda |
1942 | L’amour n’est pas un jeu ( in this our life ) de John Huston avec Charles Coburn |
1943 | L’exubérante Smokey ( government girl ) de Dudley Nichols
avec Sonny Tufts
Remerciez votre bonne étoile ( thanks your lucky star ) de David Butler avec Humphrey Bogart Seulement apparition & chanson La petite exilée ( princess O’Rourke ) de Norman Krasna avec Robert Cummings La vie passionnée des sœurs Brontë ( devotion ) de Curtis Bernhardt avec Paul Henreid DO Show business at war / The march of time volume IX, issue 10 – de Louis de Rochemont avec Darryl F. Zanuck Seulement apparition |
1946 | Champagne pour deux ( the well-groomed bride ) de Sidney Lanfield
avec Ray Milland
La double énigme / Le miroir des ténèbres ( the dark mirror ) de Robert Siodmak avec Lew Ayres À chacun son destin ( to each his own ) de Mitchell Leisen avec John Lund Oscar de la meilleure actrice, USA |
1948 | La fosse aux serpents ( the snake pit ) de Anatole Litvak
avec Leo Genn
Coupe Volpi de la meilleure actrice au festival du cinéma de Venise, Italie Prix NBR de la meilleure actrice par la National Board of Review, USA Prix NYFCC de la meilleure actrice par le cercle des critiques de cinéma de New York, USA Ruban d’Argent de la meilleure actrice étrangère par le syndicat italien des journalistes de cinéma, Italie |
1949 | L’héritière ( the heiress ) de William Wyler
avec Montgomery Clift
Oscar de la meilleure actrice, USA Golden Globe de la meilleure actrice de cinéma, USA Prix NYFCC de la meilleure actrice par le cercle des critiques de cinéma de New York, USA |
1952 | Ma cousine Rachel ( my cousin Rachel ) de Henry Koster avec Richard Burton |
1953 | Main Street to Broadway – de Tay Garnett
avec Tallulah Bankhead
Scènes coupées au montage |
1954 | La princesse d’Eboli ( that Lady ) de Terence Young avec Gilbert Roland |
1955 | Pour que vivent les hommes ( not as a stranger ) de Stanley Kramer
avec Robert Mitchum
La fille de l’ambassadeur ( the ambassador’s daughter ) de Norman Krasna avec Myrna Loy |
1958 | Le fier rebelle ( the proud rebel ) de Michael Curtiz avec Alan Ladd |
1959 | La nuit est mon ennemie ( libel ! ) de Anthony Asquith avec Dirk Bogarde |
1961 | Lumière sur la piazza ( light in the piazza ) de Guy Green avec Rossano Brazzi |
1963 | Une femme dans une cage ( lady in a cage ) de Walter Grauman avec James Caan |
1965 | Chut… chut… chère Charlotte / Berceuse pour un massacre ( hush…hush, sweet Charlotte / what ever happened to cousin Charlotte ? / cross of iron ) de Robert Aldrich avec Joseph Cotten |
1969 | Les mâles / Les derniers aventuriers ( the adventurers ) de Lewis Gilbert avec Ernest Borgnine |
1972 | Jeanne, papesse du diable ( pope Joan / the devil’s imposter ) de Michael Anderson avec Trevor Howard |
1975 | Les naufragés du 747 / SOS… 747… triangle des Bermudes ( airport’ 77 ) de Jerry Jameson avec Jack Lemmon |
1977 | Le cinquième mousquetaire ( the fifth musketeers / behind the iron mask ) de Ken Annakin avec Cornel Wilde |
1978 | L’inévitable catastrophe ( the swarm ) de Irwin Allen avec Richard Widmark |
2004 | DO Melanie remembers : Reflections by Olivia de Havilland – de John Rust
Seulement interview |
2009 | DO I remember better when I paint – de Eric Ellena & Berna Huebner
Seulement voix & narration |
AUTRES PRIX : | |
Prix pomme acide de l’actrice la moins coopérative par les Golden Apple Awards, USA ( 1950 ) |