1948 Bagarres – de Henri Calef avec Maria Casares, Jean Murat, Orane Demazis, Jean Vilar & Marcel Mouloudji | 1948 Vire-vent – de Jean Faurez avec Sophie Desmarets, Henri Poupon, Guy Decomble, Louis Seigner & Pierrette Caillol | 1951 La maison dans la dune – de Georges Lampin avec Ginette Leclerc, Edmond Ardisson & Arthur Devère | 1953 Théodora, l’impératrice de Byzance (Teodora, imperatrice di Bisanzio) de Riccardo Freda avec Gianna Maria Canale | ||
Roger Paul Louis Pigot naît le 8 avril 1919, à Vincennes, en région parisienne. Son père est caissier aux Galeries Lafayette et sa mère, couturière. Ces derniers souhaitent que leur fils intègre l’Ecole Normale d’instituteurs, mais Roger, peu motivé, échoue au concours d’entrée. En 1937, pour gagner sa vie, il travaille dans les Chemins de fer, mais sans grande motivation. Il s’inscrit ensuite aux cours d’art dramatique de Raymond Rouleau, puis ceux de René Simon. En 1939, il sort premier du Conservatoire. Durant l’Occupation, il passe en zone libre, participe à des émissions radiophoniques et à des tournées théâtrales. Au début des années quarante, il débute au cinéma dans des emplois de jeunes premiers séduisants et ténébreux, notamment dans «Retour de flamme» (1942) de Henri Fescourt.
En 1946, alors qu’il effectue une tournée aux Etats-Unis, Jacques Becker le demande pour tourner dans son film «Antoine et Antoinette». Il y interprète Antoine, ouvrier typographe, aux côtés de Claire Maffei, confrontés ensemble aux difficultés de la vie quotidienne. Cette peinture du milieu populaire parisien remporte un certain écho, et lance Roger Pigaut, qui trouve là son rôle le plus significatif. En 1948, il interprète le célèbre brigand et chef de bande Louis Dominique Bourguignon dit Cartouche, dans «Cartouche, roi de Paris» de Guillaume Radot, qui sera éclipsée par le film de Philippe de Broca en 1962. Il est un bon Fernand de Morcerf dans la seconde version du «Comte de Monte Cristo» réalisée par Robert Vernay en 1954, avec Jean Marais. La même année, il apparaît dans un péplum, «Théodora, impératrice de Byzance», aux côtés d’un autre jeune premier de l’écran, Georges Marchal. Sacha Guitry, à son tour, sollicite la présence de Roger Pigaut pour son «Napoléon» (1954), où il joue le marquis de Caulaincourt. L’année d’après, il est le pompiste Pietri, amant de le jeune Brigitte Bardot dans «La lumière d’en face» de Georges Lacombe. Acteur reconnu de la profession et apprécié du public, Roger Pigaut conserve, dans chacune de ses compositions, une part d’authenticité et de modestie.
Durant les années cinquante, las d’être dirigé par les autres, il abandonne petit à petit le métier d’acteur et préfère se consacrer à la réalisation. Il passe derrière la caméra pour la première fois en 1957, avec un étonnant film franco-chinois pour enfants, «Le cerf-volant du bout du monde», qui, à travers le monde de l’enfance, prône les valeurs de l’amitié et de la solidarité entre les peuples. On retrouve Roger Pigaut de temps à autre à l’écran, en tant qu’acteur. En 1967, il apparaît dans deux épisodes de la série des «Angélique» avec Michèle Mercier, où il tient le rôle du marquis d’Escrainville. Après «Mayerling», superproduction historique de Terence Young, il se consacre à nouveau à la réalisation, avec d’honorables films policiers. En 1970, il signe «Comptes à rebours», où il s’entoure d’une distribution prestigieuse: Serge Reggiani, Charles Vanel, Simone Signoret, Michel Bouquet, Marcel Bozzuffi, André Pousse... En 1972, il tourne «Trois millions sans ascenseur», puis «Le guêpier» en 1975, avec Claude Brasseur et Marthe Keller. Par la suite, il se tourne presque essentiellement vers la télévision. Il met en scène plusieurs feuilletons et séries, notamment «Les héritiers» ou «Les cinq dernières minutes». On le voit aussi comme interprète dans «Les compagnons de Baal», «Mauregard», «Les Boussardel» ou «Les liaisons dangereuses». Il joue une dernière fois au cinéma dans «Une histoire simple» (1978) avec Romy Schneider. Roger Pigaut meurt le 24 décembre 1989, d’une crise cardiaque, à Paris
© Simon BENATTAR-BOURGEAY
1942 | Retour de flamme – de Henri Fescourt
avec Renée Saint-Cyr
Félicie Nanteuil – de Marc Allégret avec Micheline Presle |
1943 | Douce – de Claude Autant-Lara avec Odette Joyeux |
1944 | Sortilèges – de Christian-Jaque avec Renée Faure |
1945 | L’assassin n’est pas coupable – de René Delacroix
avec Albert Préjean
L’invité de la onzième heure – de Maurice Cloche avec Junie Astor Nuits d’alerte – de Léon Mathot avec Hélène Perdrière |
1946 | Antoine et Antoinette – de Jacques Becker
avec Noël Roquevert
La rose de la mer – de Jacques de Baroncelli avec Fernand Ledoux DO Aubervilliers – de Eli Lotar avec Christian Simon Seulement voix & narration |
1947 | Les frères Bouquinquant – de Louis Daquin
avec Madeleine Robinson
Les condamnés – de Georges Lacombe avec Yvonne Printemps |
1948 | Cartouche, roi de Paris – de Guillaume Radot
avec Jean Carmet
Rapide de nuit – de Marcel Blistène avec Sophie Desmarets Bagarres – de Henri Calef avec Orane Demazis Vire-vent – de Jean Faurez avec Sophie Desmarets |
1950 | La peau d’un homme – de René Jolivet
avec Pierre Larquey
Un sourire dans la tempête ( ein lächeln im sturm / sturm über Alaska ) de René Chanas avec Curd Jürgens |
1951 | La maison dans la dune – de Georges Lampin
avec Ginette Leclerc
L’agonie des aigles – de Jean Alden-Delos avec Maurice Dorléac CM Chicago digest – de Paul Paviot avec Michel Piccoli |
1952 | La caraque blonde – de Jacqueline Audry avec Orane Demazis |
1953 | Théodora, l’impératrice de Byzance ( Teodora, imperatrice di Bisanzio ) de Riccardo Freda avec Irene Papas |
1954 | Le comte de Monte-Cristo – de Robert Vernay
avec Jean Marais
Film en 2 parties 1 : La trahison 2 : La vengeance Les amours de Manon Lescaut ( gli amori di Manon Lescaut ) de Mario Costa avec Myriam Bru Napoléon – de Sacha Guitry avec Erich von Stroheim |
1955 | La plus belle des vies – de Claude Vermorel
avec Jean-Pierre Kérien
La lumière d’en face – de Georges Lacombe avec Brigitte Bardot Mon chien – de Georges Franju avec Jacqueline Lemaire Seulement voix & narration |
1957 | Le cerf-volant du bout du monde – de Roger Pigaut
avec Alain Astié
Seulement réalisation, production & scénario |
1960 | Terreur sur la savane / Les aventuriers du Kazaï / Konga-Yo – de Yves Allégret avec Nicole Courcel |
1962 | DO ...À Valparaíso / Valparaiso – de Joris Ivens
Seulement voix & narration |
1963 | Germinal – de Yves Allégret
avec Bernard Blier
Seulement assistant réalisateur |
1965 | La jeune morte / Les chiens – de Roger Pigaut & Claude Faraldo
avec Jean-Claude Rolland
Seulement réalisation CM Le mistral / Pour le mistral – de Joris Ivens Seulement voix & narration |
1967 | J’ai tué Raspoutine – de Robert Hossein
avec Geraldine Chaplin
Indomptable Angélique – de Bernard Borderie avec Michèle Mercier Angélique et le sultan – de Bernard Borderie avec Jean-Claude Pascal Mayerling – de Terence Young avec Ava Gardner |
1968 | Catherine, il suffit d’un amour / Catherine – de Bernard Borderie avec Olga Georges-Picot |
1970 | Comptes à rebours – de Roger Pigaut
avec Charles Vanel
Seulement réalisation & scénario |
1971 | Trois milliards sans ascenseur – de Roger Pigaut
avec Françoise Rosay
Seulement réalisation & scénario |
1975 | Le guêpier – de Roger Pigaut
avec Marthe Keller
Seulement réalisation TV Paul Gauguin – de Roger Pigaut avec Maurice Barrier Seulement réalisation – Série TV Les cinq dernières minutes – de Roger Pigaut avec Jacques Debary Seulement réalisation de 3 épisodes – Série |
1977 | TV Les héritiers – de Roger Pigaut
avec Georges Marchal
Seulement réalisation de 4 épisodes – Série |
1978 | Une histoire simple – de Claude Sautet
avec Romy Schneider
TV Le temps d’une république – de Roger Pigaut avec Annick Alane Seulement réalisation de l’épisode « Un soir d’hiver, place de la Concorde » – Série |
1979 | TV Le jeune homme vert – de Roger Pigaut
avec Christian Barbier
Série TV Miss – de Roger Pigaut avec Danielle Darrieux Seulement réalisation de quelques épisodes – Série |
1982 | TV Marcheloup – de Roger Pigaut
avec Blanchette Brunoy
Seulement réalisation – Série TV Les invités– de Roger Pigaut avec Michel Auclair Seulement réalisation |
1984 | TV Opération O.P.E.N. – de Roger Pigaut
avec Armando Cortez
Seulement réalisation de l’épisode « Les foudres de Bacchus » – Série |
1986 | TV Des toques et des étoiles – de Roger Pigaut
avec Bernard Alane
Seulement réalisation – Série |
1988 | TV Euroflics ( Eurocops ) de Roger Pigaut
avec Patrick Raynal
Seulement réalisation des épisodes « La bourse ou la vie » & « Rapt à Paris » – Série |
1990 | TV Coma dépassé – de Roger Pigaut
avec Bruno Cremer
Seulement réalisation |