1968 Baisers volés – de François Truffaut avec Delphine Seyrig, Jean-Pierre Léaud & Claude Jade | 1973 La bonne année – de Claude Lelouch avec Françoise Fabian, Lino Ventura & Charles Gérard | 1976 La marge – de Walerian Borowczyk avec Sylvia Kristel, Joe Dallesandro, Mireille Audibert & Denis Manuel | 1980 Pile ou face – de Robert Enrico avec Philippe Noiret, Michel Serrault, Pierre Arditi & Jean Desailly | ||
André Falcon naît le 28 novembre 1924 à Lyon. Elève au Conservatoire d’Art Dramatique de Paris, il en ressort en 1946, après avoir obtenu un premier prix de comédie classique. Aussitôt engagé à la Comédie-Française, il en devient, par la suite, le plus jeune sociétaire, à seulement vingt-cinq ans. Brillant jeune premier de la scène, André Falcon interprète, dès le milieu des années quarante, les grands classiques: «Lorenzaccio» de Musset, «Bérénice», «Athalie» et «Phèdre» de Racine, «Cinna» et «Le Cid» de Corneille, «Un conte d’hiver» et «Roméo et Juliette» de Shakespeare, «Antigone» de Sophocle, «Tartuffe» de Molière, «Hernani» de Victor Hugo... De même, on le voit dans des pièces plus contemporaines comme «Le soulier de satin» et «L’annonce faite à Marie» de Paul Claudel, ou «La reine morte» de Henry de Montherlant. Il travaille avec des metteurs en scène prestigieux tels Maurice Escande, Jean-Louis Barrault, Julien Bertheau ou Jean Yonnel. Un début de carrière sans fausse note, qui fera de lui l’un des acteurs les plus estimés et les plus respectés de la scène française.
On l’aura compris, André Falcon reste avant tout un immense acteur de théâtre, dédiant sa vie toute entière aux planches, où il s’illustre avec brio. C’est en 1954 qu’il effectue ses premiers pas au cinéma, dans un film franco-italien, «Le Vicomte de Bragelonne», où il tient le rôle Louis XIV. Une éclipse d’une dizaine d’années par la suite, l’acteur étant accaparé par le théâtre, puis un retour sur les écrans en 1964, dans «Les deux orphelines» de Riccardo Freda. En 1966, il quitte la Comédie-Française avec le statut de «sociétaire honoraire», non sans avoir fait honneur à la Maison de Molière grâce à ses mémorables interprétations: il fut, entre autres, un remarquable Ruy Blas dans la pièce de Victor Hugo mise en scène de Raymond Rouleau. Jusqu’à présent, le cinéma ne s’est intéressé à lui que d’une manière intermittente. C’est François Truffaut qui le révèle dans «Baisers volés» (1968). S’ensuivent de nombreux seconds rôles de notables, d’hommes politiques, de bourgeois, de patrons. Sous-préfet dans «Sans mobile apparent» (1971), on se souvient de l’ambassadeur suisse pris en otage dans «L’aventure, c’est l’aventure» (1972) de Claude Lelouch, avec notamment Lino Ventura et Jacques Brel. Lelouch le fait également tourner dans «La bonne année» (1973). Commissaire de police dans «Les seins de glace» (1974), on le retrouve dans des rôles de ministres, députés, diplomates, flics, médecins ou avocats pour Claude Chabrol, Costa-Gavras, Gérard Oury, Henri Verneuil, Jacques Deray ou Edouard Molinaro, qui apprécient sa distinction et son talent sûr. Il est de la distribution de bons polars: «Borsalino & Co.» (1974), «Le gang» (1977), «Pile ou face» (1980), «Trois hommes à abattre» (1980) ou «Mille milliards de dollars» (1981).
Parallèlement au cinéma, André Falcon est un visage connu à la télévision. Il apparaît aux génériques des «Brigades du Tigre», des «Rois maudits», de «Jules Fontaine, magistrat», des «Enquêtes du commissaire Maigret» et des «Cinq dernières minutes». De même, il figure dans de nombreux téléfilms dès les années quatre-vingt, comme dans «Le général a disparu» (1983) où il est Georges Pompidou, mais aussi «L’affaire Seznec» (1993) et «L’affaire Dreyfus» (1995) de Yves Boisset. Au cinéma, il apparaît dans un rôle de colonel dans «Capitaine Conan» (1995). André Falcon n’abandonna jamais le théâtre. On a pu le voir dans «Mariage» de George Bernard Shaw et «Crime et châtiment» d’après Dostoïevski. Ce grand comédien succombe le 22 juillet 2009 à Paris, des suites d’une longue maladie.
© Simon BENATTAR-BOURGEAY
1953 | Jules César ( Julius Caesar / William Shakespeare’s Julius Caesar ) de Joseph L. Mankiewicz
avec Marlon Brando
Seulement voix française de Marlon Brando |
1954 | Le vicomte de Bragelonne ( il visconte di Bragelonne ) de Fernando Cerchio avec Dawn Addams |
1962 | Le masque de fer – de Henri Decoin
avec Claudine Auger
Seulement voix |
1964 | Les deux orphelines ( le due orfanelle ) de Riccardo Freda avec Simone Valère |
1965 | Paris brûle-t-il ? – de René Clément avec Leslie Caron |
1967 | Le grand dadais – de Pierre Granier-Deferre avec Jacques Perrin |
1968 | Baisers volés – de François Truffaut avec Delphine Seyrig |
1969 | Tout peut arriver – de Philippe Labro
avec Jean-Claude Bouillon
L’aveu – de Costa-Gavras avec Yves Montand |
1970 | L’homme de désir – de Dominique Delouche
avec Emmanuelle Riva
Un peu de soleil dans l’eau froide – de Jacques Deray avec Claudine Auger |
1971 | Sans mobile apparent – de Philippe Labro
avec Carla Gravina
Une journée bien remplie – de Jean-Louis Trintignant avec Jacques Dufilho |
1972 | Le serpent ( the serpent / night flight from Moscow ) de Henri Verneuil
avec Henry Fonda
L’aventure c’est l’aventure – de Claude Lelouch avec Jacques Brel Le silencieux – de Claude Pinoteau avec Lino Ventura Il n’y a pas de fumée sans feu – de André Cayatte avec Annie Girardot Ras le bol – de Michel Huisman avec Jean-Pierre Castaldi L’événement le plus important depuis que l’homme a marché sur la lune – de Jacques Demy avec Catherine Deneuve |
1973 | État de siège – de Costa-Gavras
avec Renato Salvatori
Les aventures de Rabbi Jacob – de Gérard Oury avec Louis de Funès La balançoire à minouches / Un tueur, un flic, ainsi soit-il... – de Jean-Louis van Belle avec Jean Servais La bonne année – de Claude Lelouch avec Françoise Fabian Nada – de Claude Chabrol avec Viviane Romance |
1974 | Borsalino & Co. – de Jacques Deray
avec Alain Delon
Toute une vie – de Claude Lelouch avec Marthe Keller Les seins de glace – de Georges Lautner avec Mireille Darc Seul le vent connaît la réponse ( die antwort kennt nur der wind ) de Alfred Vohrer avec Maurice Ronet |
1975 | Le bon et les méchants – de Claude Lelouch
avec Marlène Jobert
Maître Pygmalion / Pygmalion ou comment devenir une bonne vendeuse – de Hélène Durand & Jacques Nahum avec Claude Jade Le faux-cul – de Roger Hanin avec Bernard Blier Docteur Françoise Gailland – de Jean-Louis Bertucelli avec Annie Girardot |
1976 | Le gang – de Jacques Deray
avec Laura Betti
La marge – de Walerian Borowczyk avec Sylvia Kristel Madame Claude – de Just Jaeckin avec Klaus Kinski Mado – de Claude Sautet avec Romy Schneider Un neveu silencieux – de Robert Enrico avec Lucienne Hamon Le convoi de la peur ( sorcerer / wages of fear ) de William Friedkin avec Roy Scheider |
1977 | Ne pleure pas – de Jacques Ertaud
avec Charles Vanel
L’homme pressé – de Edouard Molinaro avec Alain Delon |
1978 | Les yeux bandés ( los ojos vendados ) de Carlos Saura
avec Geraldine Chaplin
L’ange gardien – de Jacques Fournier avec Margaret Trudeau Les sœurs Brontë – de André Téchiné avec Isabelle Adjani Seulement voix |
1980 | Pile ou face – de Robert Enrico
avec Philippe Noiret
Trois hommes à abattre – de Jacques Deray avec Dalila Di Lazzaro Vivre vite ( deprisa, deprisa ) de Carlos Saura avec Berta Socuéllamos |
1981 | Mille milliards de dollars – de Henri Verneuil avec Patrick Dewaere |
1984 | CM Gare de la douleur – de Henri Jouf avec Jean Lescot |
1986 | Vingt-sept heures ( veintisiete horas / 27 horas ) de Montxo Armendáriz avec Antonio Banderas |
1994 | Historias del Kronen – de Montxo Armendáriz avec Jordi Mollà |
1995 | Capitaine Conan – de Bertrand Tavernier avec Philippe Torreton |
1997 | Familia – de Fernando León de Aranoa avec Amparo Muñoz |
2004 | Le genre humain, 1ère partie : Les parisiens – de Claude Lelouch
avec Mathilde Seigner
Le courage d’aimer – de Claude Lelouch avec Maïwenn Le Besco |