1939 L’homme du Niger – de Jacques de Baroncelli avec Victor Francen, Harry Baur & Annie Ducaux | 1943 Le bal des passants – de Guillaume Radot avec Annie Ducaux, Catherine Fonteney & Emile Drain | 1948 56 rue Pigalle – de Willy Rozier avec Marie Déa, Aimé Clariond, René Blancard & Raymond Cordy | 1958 La p… sentimentale – de Jean Gourguet avec Patricia Karim, Maryse Martin, Pierre Larquey & Andrex | ||
C’est à Paris, le 9 novembre 1903, que naît Jacques Dumesnil. Pourquoi ce choix? Par admiration pour un comédien qui se nommait Dumény! Né d’un père dans les assurances, originaire du Jura, l’enfant suit une scolarité parisienne. Il a une sœur, Odette. La sage volonté familiale le pousse vers un métier sérieux, tel ingénieur en mécanique. C’est loin de ce que désire l’adolescent qui en cachette s’inscrit aux cours d’André Bauer-Théron, puis ceux de Jules Truffier au Conservatoire, pour réaliser son rêve: La Comédie Française. Pour s’autofinancer, il se produit comme chanteur fantaisiste dans un café de la place de l’hôtel de ville. Cet emploi ne l’empêche pas d’être repéré par Firmin Gémier, directeur de l’Odéon. C’est ainsi qu’il se fait connaître à Paris d’abord et en tournée en France et même en Orient, servant des auteurs appréciés, tels Armand Salacrou, Edouard Bourdet et surtout Marcel Aymé.
Au début des années 30, c’est maintenant un très bel homme, athlétique, élégant, distingué et viril. Un jeune premier? Certes oui, mais sans la nuance de mièvrerie qui accompagne parfois le terme. Son job de chanteur curieusement lui ouvrir la voie de notre 7e art. Le film, signé Solange Bussi «Mon amant l’assassin» lui fait chanter trois airs dont une valse. C’est le premier de la soixantaine de rôles sur la grande toile qu’il nous offrira. Parmi eux, retenons ceux qui lui donnent Edwige Feuillère comme partenaire: «Lucrèce Borgia» (1935) de Abel Gance, «Julie de Carneilhan» (1949) de Jacques Manuel et «Le septième commandement» (1956) de Raymond Bernard. On le repère aussi incarnant de grands personnages, tel: Fabre d’Eglantine dans «Danton» (1932), Paul-Louis Courier, célèbre pamphlétaire assassiné, dans «La ferme des sept péchés» (1948), D’Artagnan dans «Le vicomte de Bragelonne» (1954), Bernadotte, futur roi de Suède, dans «Napoléon» (1954) de Sacha Guitry et Richelieu dans «Si Paris nous était conté» (1955) du même Guitry. Comment ne pas citer le «Mariage de Chiffon» (1941) de Claude Autant-Lara, intrigue si délicieusement démodée, où Odette Joyeux tombe amoureuse de son si séduisant oncle par alliance! D’autres apparitions remarquées comme celle de l’horrible contrebandier de «L’empreinte du dieu» (1939) de Léonide Moguy, ou celui du «Père Serge» (1945), où il tient le rôle d’un homme qui se sacrifie par amour. Et ce serait pécher que d’omettre d’évoquer «le Mexicain » qui avant de mourir demande aux «Tontons flingueurs» (1963) de Georges Lautner, de veiller sur sa fille! Après le grand écran, la télévision va faire de Jacques Dumesnil, un «Monsieur le Duc» Sosthène de Plessis Vaudreuil qui reste encore dans la mémoire de nombreux téléspectateurs (plus de quinze millions!). Incarnant un grand-père aristocratique imaginé par Jean d’Ormesson, dans la série culte «Au plaisir de Dieu», il est tellement le personnage que les gens dans la rue le salue d’un «Bonjour Monsieur le Duc».
Homme discret, fuyant le tapage, la gloire, les mondanités, Jacques Dumesnil aime se retrouver en famille, avec son épouse Caroline, très fier de son fils Pierre, sportif de haut niveau sélectionné aux JO d’Helsinki, en natation. Altruiste, il a été Président du syndicat national des acteurs. Son rêve initial de fouler la scène de la Comédie Française se réalise à déjà 55 ans et pour le rôle d’Alceste, le «Misanthrope» de Molière, mis en scène par Bernard Dhéran. Au bout de deux ans, il reprend sa liberté, avouant être déçu par les contraintes et traditions de la grande maison. Au début des années 80, Jacques Dumesnil se retire à Rillieux-la-Pape. Il s’en va le 8 mai 1998 et repose pour toujours au cimetière de Miribel.
© Donatienne ROBY
1931 | Mon amant l’assassin – de Solange Bussi avec Suzanne Dehelly |
1932 | Danton – de André Roubaud
avec Jacques Grétillat
Les rivaux de la piste – de Serge de Poligny avec Paulette Dubost |
1933 | Le maître des forges – de Fernand Rivers
avec Paulette Dubost
La belle de nuit – de Louis Valray avec Véra Korène L’or – de Serge de Poligny & Karl Hartl avec Brigitte Helm |
1934 | Trois de la marine – de Charles Barrois
avec Betty Stockfeld
Le roi des Champs-Élysées – de Max Nosseck avec Buster Keaton |
1935 | Un homme de trop à bord – de Gerhardt Lamprecht & Roger Le Bon
avec Annie Ducaux
Lucrèce Borgia – de Abel Gance avec Edwige Feuillère |
1936 | Le cœur dispose – de Georges Lacombe
avec Renée Saint-Cyr
Bach détective – de René Pujol avec Bach Les pirates du rail – de Christian-Jaque avec Erich von Stroheim |
1938 | Prisons de femmes – de Maurice Cloche
avec Viviane Romance
Puits en flammes – de Victor Tourjansky avec Josseline Gaël Yamilé sous les cèdres – de Charles d’Espinay avec Eve Francis Retour à l’aube – de Henri Decoin avec Danielle Darrieux |
1939 | Derrière la façade / 32 Rue de Montmartre – de Georges Lacombe & Yves Mirande
avec Michel Simon
L’homme du Niger – de Jacques de Baroncelli avec Victor Francen |
1940 | L’empreinte de dieu – de Léonide Moguy avec Blanchette Brunoy |
1941 | Le mariage de Chiffon – de Claude Autant-Lara
avec Odette Joyeux
Boléro – de Jean Boyer avec Arletty |
1942 | La fausse maîtresse – de André Cayatte
avec Lise Delamare
Secrets – de Pierre Blanchar avec Marie Déa Les ailes blanches – de Robert Péguy avec Gaby Morlay Malaria – de Jean Gourguet avec Mireille Balin La bonne étoile – de Jean Boyer avec Fernandel Seulement chargé de production |
1943 | Graine au vent – de Maurice Gleize
avec Marcelle Géniat
Service de nuit – de Jean Faurez avec Gaby Morlay Pierre et Jean – de André Cayatte avec Renée Saint-Cyr Le bal des passants – de Guillaume Radot avec Emile Drain La Malibran – de Sacha Guitry avec Suzy Prim Seulement chargé de production |
1944 | La grande meute – de Jean de Limur avec Jacqueline Porel |
1945 | Le père Serge – de Louis Ganier-Raymond
avec Louis Salou
Jeux de femmes – de Maurice Cloche avec Mila Parély |
1946 | Les trafiquants de la mer – de Willy Rozier
avec Elina Labourdette
Rumeurs – de Jacques Daroy avec Jany Holt Monsieur Verdoux – de Charles Chaplin avec Martha Raye Seulement voix française de Charles Chaplin La dernière chevauchée – de Léon Mathot avec Mireille Balin |
1948 | 56 rue Pigalle – de Willy Rozier
avec Raymond Cordy
La ferme des sept péchés – de Jean Devaivre avec Héléna Manson |
1949 | Julie de Carneilhan – de Jacques Manuel avec Pierre Brasseur |
1951 | Anna – de Alberto Lattuada avec Silvana Mangano |
1953 | Ulysse ( Ulisse / Ulysses ) de Mario Camerini avec Kirk Douglas |
1954 | Le vicomte de Bragelonne ( il visconte di Bragelonne ) de Fernando Cerchio
avec Dawn Addams
Napoléon – de Sacha Guitry avec Daniel Gélin |
1955 | Si Paris nous était conté – de Sacha Guitry avec Michèle Morgan |
1956 | Le septième commandement – de Raymond Bernard
avec Edwige Feuillère
En effeuillant la marguerite – de Marc Allégret avec Brigitte Bardot Mitsou – de Jacqueline Audry avec Denise Grey DO Toute la mémoire du monde – de Alain Resnais avec Agnès Varda Seulement narration |
1957 | Un roi à New York ( a king in New York ) de Charles Chaplin
avec Dawn Addams
Seulement voix française de Charles Chaplin |
1958 | La p… sentimentale / La putain sentimentale – de Jean Gourguet
avec Patricia Karim
La vie à deux – de Clément Duhour avec Lilli Palmer |
1959 | La tricheuse – de E.G. de Meyst
avec Gil Vidal
Première brigade criminelle – de Maurice Boutel avec Dora Doll |
1960 | Dossier 1413 / Les ballets roses – de Alfred Rode
avec Claudine Dupuis
¿ Pena de muerte ? – de José María Forn avec Mireille Darc |
1961 | La planque – de Raoul André
avec Louise Carletti
Les amours célèbres – de Michel Boisrond avec Brigitte Bardot Segment « Agnès Bernauer » |
1962 | Que personne ne sorte / Dernière enquête de Wens – de Ivan Govar avec Jacqueline Maillan |
1963 | Les tontons flingueurs – de Georges Lautner avec Lino Ventura |