1952 Le gantelet vert (the green glove) de Rudolph Maté avec Glenn Ford, Geraldine Brooks & Cedric Hardwicke | 1953 Ma petite folie – de Maurice Labro avec Jean Tissier, Geneviève Kervine & Nadine Tallier | 1955 Cette sacrée gamine – de Michel Boisrond avec Brigitte Bardot, Françoise Fabian & Michel Serrault | 1957 Cinq millions comptant – de André Berthomieu avec Geneviève Kervine, Jane Sourza & Darry Cowl | ||
Jean Bretonnière, fils d’un militaire qui s’est illustré à bord d’aéronefs pendant la Grande Guerre, naît à Tours le 22 octobre 1924. Le jeune homme doté d’un tempérament facétieux, donne ses premières représentations pour distraire des soldats hospitalisés. Pas vraiment motivé par les études et une existence conformiste, il gagne d’abord sa vie comme chasseur dans un cabaret parisien puis, il devient souffleur dans la compagnie théâtrale de Claude Dauphin et fait de la figuration. À la fin des années quarante il est chanteur fantaisiste dans les cabarets. En 1952, grâce à une très belle voix de baryton et sans formation particulière il chante dans l’opérette «Feux d’artifice» avec Suzy Delair et Mary Marquet. Désormais célèbre Jean devient un artiste incontournable des comédies musicales.
Jean Bretonnière débute à la même époque au cinéma. Dans le très pittoresque film de Julien Duvivier où bien des destins se croisent sous «Le ciel de Paris» (1951), c’est lui qui interprète la chanson du même nom. Il est aussi chanteur dans «The green glove / Le gantelet vert» (1952) de Rudolph Maté, avec Glenn Ford en ancien «GI», à la recherche à Paris d’œuvres d’art dérobées par les nazis pendant la guerre, tandis que Jany Holt joue une comtesse très distinguée. Puis Jean devient la vedette principale de plusieurs films musicaux. En 1953, il a pour partenaires sa future épouse Geneviève Kervine et l’inénarrable Jean Tissier, dans «Ma petite folie», un film réalisé par Maurice Labro. En 1954, il est «L’inspecteur connaît la musique» de Jean Josipovici qui dirige aussi Viviane Romance sur une musique de Claude Luter, avec en prime Sidney Bechet. Mais Jean Bretonnière est aussi un excellent comédien au charme irrésistible de jeune premier. En 1955, après bien des péripéties, il épouse «Cette sacrée gamine» l’ingénue mais très affriolante Brigitte Bardot du film dirigé par Michel Boisrond. L’année suivante, il est le séduisant prince de Khamarkhar, arrivé à Aden pour signer un traité avec les Britanniques, alors qu’Albine, alias Dany Robin, jeune comédienne d’une troupe française, perturbe les relations diplomatiques en donnant bien des soucis au gouverneur joué par le fringuant André Luguet: Une charmante adaptation du roman de Pierre Benoît. Jean Bretonnière est encore le héros de cinq films de divertissement, entouré d’excellents seconds rôles comme Noël Roquevert, Mary Marquet, Dora Doll, Raymond Bussières, Albert Préjean, mais aussi côté chansons, Charles Aznavour et Mick Micheyl. Puis au désespoir de ses admiratrices, il abandonne sa carrière cinématographique pour revenir au théâtre aux côtés de sa charmante épouse.
Jean Bretonnière retrouve les caméras, en 1967, pour un téléfilm «L’ami Fritz» (1967) adapté d’Erckmann et Chatrian par Georges Folgoas, avec Dominique Paturel en célibataire endurci et Henri Virlojeux, excellent en vieux Juif marieur. En 1975, il joue le député dans le film de Bertrand Tavernier, «Le juge et l’assassin», avec Philippe Noiret en magistrat et Michel Galabru exceptionnellement dans un contre-emploi d’assassin. Il participe également à un émission «au théâtre ce soir» pour un de ses grands succès «Peau de vache» (1980) de Grédy et Barillet avec Sophie Desmarets. À la mort de Geneviève Kervine, Jean Bretonnière s’éloigne de la scène et vit entouré de ses souvenirs dans sa résidence de Romainville dans la banlieue nord de Paris. Cet artiste complet et particulièrement sympathique, s’éteint dans sa soixante-dix-septième année, le 13 mars 2001.
© Caroline HANOTTE
1949 | CM Chantons les saisons – de Henri Cerutti |
1951 | Sous le ciel de Paris / Sous le ciel de Paris coule la Seine – de Julien Duvivier avec Brigitte Auber |
1952 | Le gantelet vert ( the green glove / the gantelet / the white road ) de Rudolph Maté avec Geraldine Brooks |
1953 | Ma petite folie – de Maurice Labro avec Nadine Tallier |
1954 | L’inspecteur connaît la musique / Blues – de Jean Josipovici avec Viviane Romance |
1955 | Villa Sans Souci / Mes petites amies et moi – de Maurice Labro
avec Geneviève Kervine
Cette sacrée gamine – de Michel Boisrond avec Brigitte Bardot |
1956 | C’est arrivé à Aden – de Michel Boisrond
avec Dany Robin
Une gosse sensass’ – de Robert Bibal avec Charles Aznavour Paris Music Hall – de Stany Cordier avec Albert Préjean |
1957 | Cinq millions comptant – de André Berthomieu
avec Geneviève Kervine
Quelle sacrée soirée / Nuit blanche et rouge à lèvres – de Robert Vernay avec Mary Marquet |
1958 | Soupe au lait – de Pierre Chevalier avec Paulette Dubost |
1975 | Le juge et l’assassin – de Bertrand Tavernier avec Michel Galabru |