1985 Mort un dimanche de pluie – de Joël Santoni avec Nicole Garcia, Jean-Pierre Bacri & Dominique Lavanant | 1986 Les mois d’avril sont meurtriers – de Laurent Heynemann avec Jean-Pierre Marielle & François Berléand | 1988 Radio corbeau – de Yves Boisset avec Claude Brasseur, Evelyne Bouix, Christine Boisson & Pierre Arditi | 1994 Montana Blues – de Jean-Pierre Bisson avec Frank Nicotra, Garance Clavel & Valeria Bruni Tedeschi | ||
Jean-Pierre Bisson naît le 15 février 1944, à Charenton-le-Pont en banlieue parisienne. Après avoir exercé la profession d’instituteur, il devient reporter-photographe pour la maison de disques Pathé-Marconi où il côtoie toutes les célébrités chantantes des années soixante. Puis fasciné par le monde artistique, il s’inscrit au cours Dullin du Théâtre de Chaillot où il a pour professeur Lucien Arnaud, Jean-Paul Moulinot et Jean-Pierre Darras. Il devient rapidement comédien professionnel avec la pièce de Georges Michel, «L’agression», puis metteur en scène et auteur. Sur scène, il joue des œuvres de Albert Camus, Vercors, Shakespeare, Jean Genet ou Jean-Paul Sartre, mais aussi ses propres textes: «Le matin rouge», «Sarcelles-sur-Mer», «Balise de toi» et «Délivrez-nous d’O’Neill», entres autres. En 1975, il est à la direction du Centre Dramatique National de Nice.
Entre temps, Jean-Pierre Bisson fait sa première apparition au cinéma dans «Elise ou la vraie vie» (1975) de Michel Drach, où il joue un jeune intellectuel de gauche devenu ouvrier, et frère de l’héroïne Marie-José Nat. Après quelques rôles secondaires pour le grand et le petit écran, notamment auprès de Raymond Souplex dans un épisode des «Cinq dernières minutes» en 1979, il revient en force au cinéma dans les années quatre-vingts. On le voit aux côtés de Gérard Jugnot et Anémone dans «Le quart d’heure américain» (1982) mais il est aussi l’amant éconduit de Sigourney Weaver dans «Une femme ou deux» (1985) de Daniel Vigne. En 1986, il est commissaire de police dans «Zone rouge» de Robert Enrico et dans «37°2, le matin» de Jean-Jacques Beineix avec Béatrice Dalle. Il apparaît en tête d’affiche dans «Mort un dimanche de pluie» (1985) de Joël Santoni, où il est un maître-chanteur manchot aux côtés de Dominique Lavanant, Nicole Garcia et Jean-Pierre Bacri.
Acteur peu conformiste et à la sensibilité a fleur de peau, Jean-Pierre Bisson compose dès lors une galerie d’interprétations remarquables. Il est admirable de vérité dans des rôles de personnages cyniques et peu fréquentables, tels que la fripouille sarcastique pour «Association de malfaiteurs» (1986) de Claude Zidi, le tueur sadique pour «Les mois d’avril sont meurtriers » (1986) de Laurent Heynemann avec Jean-Pierre Marielle, et le père incestueux pour un épisode de la série du «Commissaire Moulin» avec Yves Rénier. Mais il est aussi le commissaire divisionnaire chargé d’enquêter sur un mystérieux délateur dans «Radio corbeau» (1988) de Yves Boisset; Colbert l’éditeur avisé de «La couleur du vent» (1988) de Pierre Granier-Deferre avec Elisabeth Bourgine et Philippe Léotard; l’écrivain Blaise Cendrars dans «Jean Galmot, aventurier» (1990) de Alain Maline; et enfin l’aubergiste Rasseneur dans «Germinal» (1992) adaptation du roman de Emile Zola par Claude Berri. En 1994, Jean-Pierre Bisson se lance dans la réalisation avec «Montana Blues», une comédie dramatique intimiste où il donne la réplique à Valeria Bruni Tedeschi et Garance Clavel. Le film est un échec et ne totalise que quelques centaines d’entrées lors de sa sortie en salles.
Alors qu’il vient de terminer le tournage du téléfilm «Adrien Lepage, un week-end en Bourgogne» avec Sami Frey, Jean-Pierre Bisson meurt d’une crise cardiaque le 12 décembre 1995, dans une chambre d’hôtel de Beaune, en Côte-d’Or. Un décès prématuré qui l’aura privé d’une reconnaissance méritée.
© Philippe PELLETIER
1969 | Elise ou la vraie vie – de Michel Drach avec Marie-José Nat |
1974 | CM Ce que savait Morgan – de Luc Béraud avec Anouk Ferjac |
1975 | Lily, aime-moi – de Maurice Dugowson
avec Miou-Miou
Mon cœur est rouge – de Michèle Rosier avec Antoine Fontaine |
1976 | Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère... – de René Allio avec Antoine Bourseiller |
1982 | Le quart d’heure américain – de Philippe Galland avec Anémone |
1985 | Une femme où deux – de Daniel Vigne
avec Sigourney Weaver
Mon beau-frère a tué ma sœur – de Jacques Rouffio avec Michel Serrault Mort un dimanche de pluie – de Joël Santoni avec Dominique Lavanant Zone rouge – de Robert Enrico avec Sabine Azéma 37°2, le matin – de Jean-Jacques Beineix avec Jean-Hugues Anglade Suivez mon regard – de Jean Curtelin avec Andréa Ferréol |
1986 | Association de malfaiteurs – de Claude Zidi
avec Christophe Malavoy
Les mois d’avril sont meurtriers – de Laurent Heynemann avec Jean-Pierre Marielle La nuit de l’océan – de Antoine Perset avec Jeanne Moreau Lucky Ravi / Ravi – de Vincent Lombard avec Assumpta Serna |
1987 | La maison de Jeanne – de Magali Clément
avec Marie Trintignant
La goutte d’or – de Marcel Bluwal avec Farid Chopel Un éclat de vie ( una botta di vita ) de Enrico Oldoini avec Bernard Blier CM D’une heure à l’autre – de Pierre Devey avec Rachel Genevin |
1988 | La couleur du vent – de Pierre Granier-Deferre
avec Philippe Léotard
Radio corbeau – de Yves Boisset avec Claude Brasseur Moitié-moitié – de Paul Boujenah avec Michel Boujenah |
1989 | Le cri des hommes – de Okacha Touita
avec Roland Blanche
Plein fer – de Josée Dayan avec Bernadette Lafont |
1990 | La tribu – de Yves Boisset
avec Jean-Pierre Bacri
Jean Galmot, aventurier – de Alain Maline avec Christophe Malavoy |
1991 | Lune froide – de Patrick Bouchitey avec Jean-François Stévenin |
1992 | Germinal – de Claude Berri avec Gérard Depardieu |
1993 | Bonsoir ! / Bonsoir ou le visiteur du soir – de Jean-Pierre Mocky avec Michel Serrault |
1994 | Montana Blues – de Jean-Pierre Bisson
avec Valeria Bruni Tedeschi
+ scénario |
1995 | Pourvu que ça dure – de Michel Thibaud avec Gérard Darmon |