1963 Blague dans le coin – de Maurice Labro avec Fernandel, Perrette Pradier, Jacques Monod & François Maistre | 1963 Le bluffeur – de Sergio Gobbi avec Paul Guers, Dany Carrel, Roland Lesaffre, Paul Cambo & Félix Marten | 1964 Le gentleman de Cocody – de Christian-Jaque avec Jean Marais, Liselotte Pulver & Maria Grazia Buccella | 1970 Le cri du cormoran, le soir au-dessus des jonques – de Michel Audiard avec Paul Meurisse & Bernard Blier | ||
De son vrai nom Nancy Brown, Nancy Holloway est née le 1er décembre 1932 à Cleveland dans l’Ohio aux Etats-Unis. Conservant le nom de son époux, elle s’installe à New-York où elle se fait remarquer par un producteur de ballets. En 1960, elle s’installe à Paris après avoir effectué une tournée en Europe. Elle se fait engager dans une boîte de jazz le «Mars Club» située dans une impasse des Champs-Elysées puis se produit en Allemagne et au Liban. Repérée par André Pousse, elle enregistre son premier 45t intitulé «Le boogie du bébé» en 1961 et triomphe à l’ABC. À la télévision, elle apparaît régulièrement dans l’émission de variétés pour la jeunesse «Âge tendre et têtes de bois» animée par Albert Raisner. À partir de 1963, elle enchaîne les enregistrements dont la reprise du titre de Dionne Warwick «Don’t make me over» devenu «T’en va pas comme ça» qui demeure son plus gros succès.
Surfant sur la vague du yéyé, Nancy Holloway est sollicitée par le cinéma où elle effectue une première apparition dans un film d’espionnage «Ballade pour un voyou» (1962) de Jean-Claude Bonnardot avec Laurent Terzieff et Hildegard Knef. Avec Fernandel, elle forme un duo de fantaisiste dans la comédie policière «Blague dans le coin» (1963) de Maurice Labro dont la distribution est complétée par Perrette Pradier et Eliane d’Almeida. Elle intègre la distribution de «Vingt-quatre heures d’un américain à Paris» (1963) de José Bénazéraf exploité sous le titre «Paris erotika». Elle obtient des seconds rôles conséquents dans le film policier «Le bluffeur» (1963) de Sergio Gobbi avec Paul Guers ou «Jeu de massacre» (1966) de Alain Jessua avec Jean-Pierre Cassel. Dans la plupart de ses apparitions cinématographiques, ses compositions se limitent à des rôles de chanteuse. Ainsi, elle joue son propre rôle dans «Cherchez l’idole» (1963) de Michel Boisrond où l’on retrouve les idoles de «Salut les copains», «Le gentleman de Cocody» (1964) de Christian-Jaque avec Jean Marais ou «Flash love» (1968) de Jean-Marie Pontiac avec Paul Guers. En 1970, elle interprète Mélanie, la voisine de Michel Serrault dans «Le cri du cormoran le soir au dessus des jonques» de Michel Audiard avec Paul Meurisse et Bernard Blier. Sur le grand écran, elle apparaît une dernière fois furtivement en chanteuse dans «Boulevard du rhum» (1971) de Robert Enrico avec Lino Ventura et Brigitte Bardot.
Après le décès de sa fille Toby âgée de vingt mois noyée accidentellement dans son bain, Nancy Holloway part se ressourcer aux Etats-Unis. Par la suite, elle se produit épisodiquement sur différents continents (Afrique ou Asie) ainsi que dans quelques clubs de jazz parisiens. À la télévision, elle joue un petit rôle dans le feuilleton «Le neveu d’Amérique» (1973) de Pierre Gaspard-Huit. On l’aperçoit en chanteuse de cabaret dans le téléfilm «La femme rompue» (1978) de Josée Dayan, d’après Simone de Beauvoir. Pour sa dernière apparition, elle joue son propre rôle dans le court-métrage «L’amertume de la chanteuse devant l’utilité des fils barbelés» (2001) de Armand Lameloise avec Fabienne Babe.
Au cours de la saison 2006/2007, elle intègre la troupe d’«Âge tendre et têtes de bois, la tournée des idoles», parrainée par Richard Anthony. Malade, elle se retire de la scène musicale en 2008. Le décès de Nancy Holloway à l’âge de 86 ans à son domicile parisien le 28 août 2019 est annoncé par son éditeur et filleul Christophe Mouty devenu son curateur.
© Olivier SINQSOUS
1962 | Ballade pour un voyou – de Jean-Claude Bonnardot avec Laurent Terzieff |
1963 | Blague dans le coin – de Maurice Labro
avec Fernandel
24 heures d’un Américain à Paris ( Paris erotika / Paris Ooh La La ) de José Bénazéraf avec Dick Randall Cherchez l’idole – de Michel Boisrond avec Johnny Hallyday + chansons Le bluffeur – de Sergio Gobbi avec Roland Lesaffre DO Nudi per vivere – de Elio Petri, Giuliano Montaldo & Giulio Questi avec Chet Baker |
1964 | Le gentleman de Cocody – de Christian-Jaque avec Jean Marais |
1965 | CM Pour le maillot jaune – de Claude Lelouch
avec Raymond Poulidor
Seulement apparition |
1966 | Jeu de massacre – de Alain Jessua avec Jean-Pierre Cassel |
1967 | Impuscaturi pe portativ – de Cezar Grigoriu avec Cornel Fugaru |
1968 | Flash love / Libertés sexuelles / Un soir, une nuit / Un soir... un rêve – de Max Kalifa
avec Paul Guers
Les enfants de Caïn / Trafiquants d’armes / La jungle est sans pitié – de René Jolivet avec Hans Meyer |
1970 | Le cri du cormoran, le soir au-dessus des jonques – de Michel Audiard
avec Paul Meurisse
Boulevard du rhum – de Robert Enrico avec Lino Ventura + chansons Un peu, beaucoup, passionnément… – de Robert Enrico avec Maurice Ronet Seulement chansons Les novices – de Guy Casaril avec Annie Girardot Seulement chansons |
2001 | CM L’amertume de la chanteuse devant l’utilité des fils barbelés – de Armand Lameloise avec Fabienne Babe |