1957 Fumée blonde – de Robert Vernay avec Darry Cowl, Sophie Desmarets, Suzet Maïs & Suzanne Dehelly | 1959 Gestapo contre X – de Frédéric Dard avec Claire Maurier, Jacques Duby & Olivier Hussenot | 1964 La fugue (la fuga) de Paolo Spinola avec Anouk Aimée, Giovanna Ralli & Enrico Maria Salerno | 1972 Le feu aux lèvres – de Pierre Kalfon avec Olga Georges-Picot, Bernard Verley & Karin Petersen | ||
De son vrai nom Paul Dutron, Paul Guers est né le 19 décembre 1927 à Tours. Destiné à une carrière de chirurgien, il commence des études de médecine qu’il interrompt pour débuter sur scène. En 1948, il quitte sa région natale pour Paris où il se consacre au théâtre. Après son service militaire, il suit les cours du Conservatoire de Paris, dès 1950, et intègre la Compagnie Renaud-Barrault qui se produit au Théâtre des Célestins. Le prix d’excellence du Conservatoire lui vaut d’être engagé à la Comédie Française en 1953. Il en devient pensionnaire jusqu’en novembre 1956. À cette époque, il épouse Rolande Ségur qui donne naissance à Olivia Dutron, future interprète-fétiche des films de Max Pécas.
Au cinéma, Paul Guers débute dans «Les chiffonniers d’Emmaüs» (1954) de Robert Darène avec André Reybaz dans le rôle de l’Abbé Pierre. En 1958, il se joint au groupe d’anciens résistants dans «Marie Octobre» de Julien Duvivier avec Danielle Darrieux dans le rôle-titre. Jeune premier au physique avantageux, il compose le frère de Alexandra Stewart dans «L’eau à la bouche» (1959) de Jacques Doniol-Valcroze, également avec Françoise Brion qui devient sa seconde épouse. Il est ensuite ambassadeur français en Autriche dans «La belle et l’empereur» (1959) avec Romy Schneider, séducteur cynique qui s’éprend de Marie Laforêt dans «La fille aux yeux d’or» (1960) de Jean-Gabriel Albicocco ou collègue de travail qui initie Claude Mann aux plaisirs du jeu dans «La Baie des anges» (1962) de Jacques Demy. Il tourne aussi en Italie, notamment dans «Kali Yug, la déesse de la vengeance» et «Le mystère du temple hindou» (1963) de Mario Camerini. Sur les scènes parisiennes, il connaît un parcours brillant où il est le partenaire de Jeanne Moreau dans «La chatte sur un toit brûlant» (1956), Edwige Feuillère dans «Lucy Crown» (1958), Marie Bell dans «Phèdre» (1959) ou Renée Saint-Cyr dans «Gigi» (1965). En 1967, sur le tournage «Delphine» de Eric Le Hung, il rencontre Karin Petersen qui devient sa troisième épouse. Elle est la mère de son fils Laurent et mettra fin à ses jours en 1982.
Dans les années soixante-dix, Paul Guers se consacre exclusivement au théâtre en province au Théâtre des Célestins à Lyon dirigé par Jean Meyer mais aussi dans le cadre des tournées Herbert-Karzenty ou des Tréteaux de France de Jean Danet. Au cinéma, il apparaît dans des films érotiques ou des films d’auteurs. À la télévision, il incarne le père de Mehdi El Glaoui dans «Le jeune Fabre» (1972) de Cécile Aubry et connaît un grand succès avec la saga familiale «Les Eygletière» (1977) d’après Henri Troyat. À partir des années quatre-vingt, il exerce avec parcimonie son métier. Sur scène, il est distribué dans la pièce «Un grand avocat» (1983) sous la direction de Robert Hossein avec Roger Hanin. Sur le petit écran, il est le partenaire de Françoise Fabian dans «La veuve rouge» (1982) de Edouard Molinaro, participe à «La Mafia» (1986), série italienne avec Michele Placido ou à la saga estivale «Les yeux d’Hélène» (1994) avec Mireille Darc. Sur le grand écran, il obtient des seconds rôles dans «Notre histoire» (1984) de Bertrand Blier, «Trois places pour le 26» (1988) de Jacques Demy ou «Le parfum d’Yvonne» (1993) de Patrice Leconte puis cesse peu à peu ses activités professionnelles. Marié à l’écrivaine Marie-Josèphe Legros, le couple connaît un destin tragique: le 28 novembre 2016, ils sont retrouvés morts à leur domicile de Montsoreau dans le Maine-et-Loire. Atteint d’un cancer, le décès de Paul Guers serait naturel tandis que son épouse aurait mis fin à ses jours selon les éléments de l’enquête des gendarmes.
© Olivier SINQSOUS
1954 | Les chiffonniers d’Emmaüs – de Robert Darène
avec Dany Carrel
La tour de Nesle – de Abel Gance avec Silvana Pampanini |
1955 | Sophie et le crime – de Pierre Gaspard-Huit avec Marina Vlady |
1955 | Si Paris nous était conté – de Sacha Guitry avec Lana Marconi |
1956 | Les collégiennes – de André Hunebelle avec Gaby Morlay |
1957 | Les violents – de Henri Calef
avec Françoise Fabian
Fumée blonde – de Robert Vernay avec Sophie Desmarets Sous la terreur ( a tale of two cities ) de Ralph Thomas avec Dirk Bogarde |
1958 | Parisien malgré lui ( Totò a Parigi / Totò innamorato ) de Camillo Mastrocinque
avec Sylva Koscina
Marie-Octobre – de Julien Duvivier avec Danielle Darrieux |
1959 | J’irai cracher sur vos tombes – de Michel Gast
avec Antonella Lualdi
La belle et l’empereur / La belle menteuse ( die schöne lügnerin ) de Axel von Ambesser avec Romy Schneider L’eau à la bouche – de Jacques Doniol-Valcroze avec Bernadette Lafont Le sergent X – de Bernard Borderie avec Noëlle Adam Gestapo contre X / Une gueule comme la mienne – de Frédéric Dard avec Claire Maurier Le bourreau attendra ( fuga desesperada ) de Robert Vernay & José Antonio de la Loma avec Maruja Bustos |
1960 | Au voleur ! / L’affaire Nabob ( affäre Nabob ) de Ralph Habib
avec Perette Pradier
Le Sahara brûle – de Michel Gast avec Jean Servais La mort a les yeux bleus / Mourir d’amour – de Dany Fog avec Nadia Gray La fille aux yeux d’or – de Jean-Gabriel Albicocco avec Marie Laforêt |
1961 | Les parisiennes – de Marc Allégret, Claude Barma, Michel Boisrond & Jacques Poitrenaud
avec Françoise Arnoul
Segment « Françoise » de Claude Barma Le crime ne paie pas – de Gérard Oury avec Annie Girardot Segment « L’affaire Fenayrou » |
1962 | Quatre femmes pour un héros ( homenaje al la hora de la siesta ) de Leopoldo Torre Nilsson
avec Alida Valli
La baie des anges – de Jacques Demy avec Jeanne Moreau La femme des autres / La rapatriée ( la rimpatriata ) de Damiano Damiani avec Letícia Román |
1963 | Kali Yug, le mystère du temple hindou ( il mistero del tempio indiano ) de Mario Camerini
avec Senta Berger
Kali Yug, déesse de la vengeance ( Kali Yug, la dea della vendetta ) de Mario Camerini avec Lex Barker Le bluffeur – de Sergio Gobbi avec Pascale Roberts Amore mio – de Raffaello Matarazzo avec Eleonora Brown |
1964 | Le cocu magnifique ( il magnifico cornuto ) de Antonio Pietrangeli
avec Claudia Cardinale
La fugue ( la fuga ) de Paolo Spinola avec Anouk Aimée La traite des blanches / Frustrations – de Georges Combret avec Magali Noël |
1966 | La malédiction de Belphégor – de Georges Combret avec Annette Poivre |
1967 | Un épais manteau de sang – de José Bénazéraf
avec Valérie Lagrange
Delphine – de Eric Le Hung avec Maurice Ronet |
1968 | Flash love / Libertés sexuelles / un soir, une nuit / Un soir… un rêve – de Max Kalifa avec Geneviève Grad |
1969 | Une femme libre / Une fille libre – de Claude Pierson avec Roger Hanin |
1972 | Le feu aux lèvres – de Pierre Kalfon avec Olga Georges-Picot |
1974 | Pourvu qu’on ait l’ivresse – de Rinaldo Bassi
avec Denyse Roland
Les noces de porcelaine – de Roger Coggio avec Mylène Demongeot |
1975 | Blondy ( germicide / vortex ) de Sergio Gobbi avec Bibi Andersson |
1978 | Les demoiselles de Wilko ( panny z Wilka ) de Andrzej Wajda avec Christine Pascal |
1980 | La mer couleur de larmes – de Serge de Sienne avec Jacques Castelot |
1984 | Notre histoire – de Bertrand Blier avec Alain Delon |
1988 | Trois places pour le 26 – de Jacques Demy avec Yves Montand |
1993 | Le parfum d’Yvonne – de Patrice Leconte
avec Jean-Pierre Marielle
L’affaire / La dernière carte ( the case ) de Sergio Gobbi avec F. Murray Abraham |