1957 Celui qui doit mourir – de Jules Dassin avec Jean Servais, Grégoire Aslan & Melina Mercouri | 1959 Le testament du docteur Cordelier – de Jean Renoir avec Jean-Louis Barrault & Jean Topart | 1964 Pas question le samedi – de Alex Joffé avec Robert Hirsch, Dalia Friedland, Misha Asherov & Geula Nuni | 1979 Tout dépend des filles… – de Pierre Fabre avec Jean-Luc Bideau, Jean-Pierre Sentier & Micheline Presle | ||
De son vrai nom Théodore Bilis, celui que le public appellera Teddy Bilis naît à Paris 5ème, le 13 mai 1913. Il est le fils d’émigrés russes. Son père est avocat. Après une enfance dans la capitale, il se sent attiré par le théâtre. Il suit des cours auprès de André Brunot et de Louis Jouvet. Ce dernier, repérant son talent, lui fait jouer «L’école des femmes» sur la scène de l’Athénée. Louis Jouvet a bien vu puisque Charles Dullin, Gaston Baty et Marcel Herrand lui proposent tous les trois de venir jouer dans leur théâtre. Mais la Deuxième Guerre mondiale arrête tout et Teddy passe les cinq années tragiques en captivité en Allemagne.
À son retour, Teddy Bilis devient professeur d’art dramatique de la Rue Blanche. Nous sommes alors en 1946 et il n’a que 33 ans. Il entre à la Comédie Française et y reste pensionnaire pendant huit ans. Il quitte la grande maison pour rejoindre les scènes parisiennes du théâtre de boulevard. Le Septième Art l’intéresse aussi et il apparaît sur une trentaine de productions. Il tourne ainsi sous la houlette de réalisateurs de renom comme Jules Dassin dans «Du rififi chez les hommes» (1954) dans «Celui qui doit mourir» (1957) et dans «La loi» (1958) ou comme René Clair dans «Porte des Lilas» (1956) ou encore Jean Renoir dans «Le testament du Docteur Cordelier» (1959). Une complicité naît entre lui et Alex Joffé et il est sur les génériques de ses films, partenaire presque à chaque fois de Bourvil, dans «Fortunat» (1960), «Le tracassin ou les plaisirs de la ville» (1961), «Les culottes rouges» (1962), «Pas question le samedi» (1964), et «Les cracks» (1967). Nous nous souvenons aussi de son rôle de juré exigeant à juste raison dans «Le glaive et la balance» (1962) de André Cayatte, (1962) poussant une colère froide et refusant de juger les trois inculpés, interprétés par Anthony Perkins, Jean-Claude Brialy et Renato Salvatori, sachant que l’un des trois est innocent sans savoir lequel.
Claude Berri l’invite en 1970 dans son «Cinéma de papa». En 1983, Pierre Trabaud réunit tous ses amis voxophiles dans son œuvre réussie «Le voleur de feuilles», auprès de Denise Grey. Teddy Bilis y figure puisque le doublage a pris une place conséquente dans sa carrière. Il a en effet prêté sa voix entre autres à nombre de héros de Walt Disney, à commencer par Gepetto, père de Pinocchio. Ce sobre comédien vient fréquenter régulièrement le petit écran, dans le téléfilm «Gaspard des Montagnes»(1965) avec Bernard Noël, et dans des séries connues et reconnues telles « Les enquêtes de l’inspecteur Leclerc » (1962/63), «Rocambole» (1964) avec Pierre Vernier, «Les rois maudits» (1972) avec Jean Piat, et «Les enquêtes de Maigret» (1971 et 1987) avec Jean Richard, les évocations historiques de «La Caméra explore le temps» (1961/64) sans oublier les pièces du populaire «Au théâtre ce soir» de Pierre Sabbagh. Très apprécié dans le métier, Teddy Bilis fait ses dernières apparitions, aux côtés de Roger Hanin, dans un épisode de la série «Navarro», et dans une autre série «Maître Da Costa».
L’acteur nous quitte d’une embolie pulmonaire à l’Hôpital Broussais de Paris le 30 avril 1998, laissant le souvenir d’un comédien modeste et talentueux. Selon ses volontés, ses cendres ont été dispersées au Pont-Saint-Michel à Paris. Teddy Bilis est le père du fameux prestidigitateur Bernard Bilis, bien connu des téléspectateurs.
© Donatienne ROBY
1939 | DA Pinocchio / La merveilleuse aventure de Pinocchio ( Pinocchio ) de Hamilton Luske & Ben
Sharpsteen
Seulement voix dans la version française (2ème doublage) |
1944 | DA Les trois caballeros ( the three caballeros ) de Norman Ferguson
Seulement voix dans la version française (2ème doublage) |
1948 | Maya – de Raymond Bernard avec Viviane Romance |
1949 | DA Le crapaud et le maître d’école ( the adventures of Ichabod and Mr. Toad / wind in the
willows / Ichabod and Mister Toad / the legend of Sleepy Hollow / the madcap
adventures of Mr. Toad ) de Jack Kinney, James Algar & Clyde Geromini
Seulement voix dans la version française |
1950 | Pas de pitié pour les femmes – de Christian Stengel
avec Simone Renant
Le traqué / La traque ( gunman in the streets / time running out ) de Frank Tuttle avec Dane Clark Le traqué – Borys Lewin avec Simone Signoret Version française de « Gunman in the streets » |
1951 | DA Alice au pays des merveilles ( Alice in Wonderland ) de Clyde Geromini, Wilfred Jackson &
Hamilton Luske
Seulement voix dans la version française (2ème doublage en 1976) |
1952 | DA Peter Pan / les aventures de Peter Pan ( Peter Pan ) de Clyde Geromini, Wilfred Jackson &
Hamilton Luske
Seulement voix dans la version française (2ème doublage en 1995) |
1953 | Le guérisseur – de Yves Ciampi
avec Jean Marais
La chair et le diable – de Jean Josipovici avec Rossano Brazzi |
1954 | Les impures – de Pierre Chevalier
avec Micheline Presle
Du rififi chez les hommes – de Jules Dassin avec Jean Servais |
1956 | Porte des Lilas – de René Clair avec Pierre Brasseur |
1957 | Celui qui doit mourir – de Jules Dassin avec Melina Mercouri |
1958 | La loi ( la legge / the law / where the hot wind blow ! ) de Jules Dassin avec Gina Lollobrigida |
1959 | Le testament du docteur Cordelier – de Jean Renoir avec Jean-Louis Barrault |
1960 | Fortunat – de Alex Joffé avec Michèle Morgan |
1961 | Le tracassin / Les plaisirs de la ville – de Alex Joffé
avec Bourvil
DO 21 Rue Blanche à Paris – de Quinto Albicocco & Claude-Yvon Leduc avec Berthe Bovy |
1962 | Les culottes rouges – de Alex Joffé
avec Laurent Terzieff
Le glaive et la balance – de André Cayatte avec Anthony Perkins |
1963 | CM Contes pour grands et petits – de Pierre Billon
Seulement voix & narration |
1964 | Pas question le samedi – de Alex Joffé
avec Robert Hirsch
Lady détective entre en scène ( murder most foul / Agatha Christie’s murder most foul ) de George Pollock avec Lee Richardson Seulement voix française de Stringer Davis |
1966 | Angélique et le roi / Angélique et le roy – de Bernard Borderie
avec Robert Hossein
Seulement voix française |
1967 | Les cracks – de Alex Joffé
avec Bourvil
Indomptable Angélique – de Bernard Borderie avec Michèle Mercier Seulement voix française Les petits hommes de la forêt ( the gnome-mobile ) de Robert Stevenson avec Ellen Corby Seulement voix française de Walter Brennan |
1968 | Cent dollars pour un shérif ( true grit ) de Henry Hathaway
avec John Wayne
Seulement voix française de John Fielder DA Le sous-marin jaune ( yellow submarine ) de George Dunning Seulement voix dans la version française |
1969 | L’Auvergnat et l’autobus – de Guy Lefranc avec Fernand Raynaud |
1970 | Le cinéma de papa – de Claude Berri avec Yves Robert |
1972 | Le silencieux – de Claude Pinoteau
avec Lino Ventura
DA Le petit monde de Charlotte ( Charlotte’s web / E.B. White’s Charlotte’s web ) de Charles A. Nichols & Iwao Takamoto Seulement voix dans la version française |
1973 | Na ! – de Jacques Martin avec Danièle Evenou |
1974 | CM Un train peut en cacher un autre – de Jacques Colombat avec Yvonne Clech |
1977 | Le point de mire – de Jean-Claude Tramont
avec Annie Girardot
On peut le dire sans se fâcher / La belle emmerdeuse – de Roger Coggio avec Madeleine Robinson DA Les aventures de Bernard et Bianca ( the rescuers ) de Wolfgang Reithermann, Art Stevens & John Lounsbery Seulement voix dans la version française |
1978 | Tess – de Roman Polanski
avec Nastassja Kinski
Seulement voix française de Richard Pearson Cactus Jack ( the villain ) de Hal Needham avec Kirk Douglas Seulement voix française de Paul Lynde |
1979 | Tout dépend des filles… – de Pierre Fabre avec Jean-Luc Bideau |
1981 | DA Dark crystal ( the dark crystal ) de Jim Henson & Frank Oz
Seulement voix dans la version française |
1982 | Rock and torah / Le préféré – de Marc-André Grynbaum avec Christian Clavier |
1983 | Le voleur de feuilles – de Pierre Trabaud
avec Denise Grey
Fort Saganne – de Alain Corneau avec Catherine Deneuve |
1985 | Le secret de la pyramide ( young Sherlock Holmes ) de Barry Levinson
avec Nicholas Rowe
Seulement voix française de Nigel Stock |
1987 | La septième prophétie ( the seventh sign ) de Carl Schultz
avec Demi Moore
Seulement voix française Cinéma Paradiso ( nuovo cinema Paradiso ) de Giuseppe Tornatore avec Philippe Noiret Seulement voix française |
1989 | Crimes et délits ( crimes and misdemeanors ) de Woody Allen
avec Claire Bloom
Seulement voix française de Martin S. Bergmann |
1991 | DA Aladdin – de John Musker & Ron Clements
Seulement voix dans la version française |
1992 | Maman, j’ai encore raté l’avion… ( home alone 2 : Lost in New York ) de Chris Colombus
avec Macauley Culkin
Seulement voix française de Fred Krause |
1993 | Sister act, acte II ( sister act II : Back in the habits ) de Bill Duke
avec Whoopi Goldberg
Seulement voix française de Barnard Hughes DA Le retour de Jafar ( the return of Jafar ) de Toby Shelton, Tad Stones & Alan Zaslove Seulement voix dans la version française |
1995 | DA Aladdin et le roi des voleurs ( Aladdin and the king of the thieves ) de Tad Stones
Seulement voix dans la version française |