1941 Le prince charmant – de Jean Boyer avec Renée Faure, Lucien Baroux, Robert Arnoux & Louis Florencie | 1942 Mademoiselle Béatrice – de Max de Vaucorbeil avec Gaby Morlay, André Luguet & Louise Carletti | 1946 Gringalet – de André Berthomieu avec Suzy Carrier, Charles Vanel, Marguerite Deval & Paul Faivre | 1950 La vie est un jeu – de Raymond Leboursier avec Jacqueline Delubac, Rellys & Jean Martinelli | ||
Né à Lyon et déclaré à l’état civil sous le nom de Maurice Gaillard (reconnu Gurtner en 1920), Jimmy Gaillard est le fils d’Alfred Gurtner, un orfèvre suisse et d’Alice Gaillard une chanteuse de café concert. Ses parents divorcent alors qu’il est encore jeune et il reste avec sa mère qui lui fait vivre la vie d’artiste. Le jeune Maurice est donc un enfant de la balle. Très vite, il reprend des refrains de Maurice Chevalier son idole, en l’imitant dans les cafés où se produit sa mère. Puis au Théâtre des Célestins, il est engagé pour des rôles d’enfant et se retrouve partenaire de la grande Mary Marquet.
Le garçonnet et sa mère gagnent la capitale et se logent rue Blanche. Pigalle est donc leur univers. Alors qu’il joue encore la petite vedette aux Folies Wagrams, il est remarqué par Henri Varna, patron du Casino de Paris, qui le fait chanter sur scène avec Mistinguett et il devient pour le public Jimmy Gaillard. Ce même Varna l’envoie avec sa maman aux USA. Cette escapade outre Atlantique dure plusieurs années, il y chante avec des partenaires prestigieux tel Bing Crosby. Mais cafardeux, l’adolescent veut revoir Paris. De retour dans notre pays, il se produit dans des opérettes, où il chante et il danse, fait de la radio avec Jean Nohain, rejoint l’orchestre de Jo Bouillon, puis celui de Ray Ventura, et enfin, celui de Jacques Hélian. Beau garçon rieur, amusant et charmeur, il a beaucoup de succès.
Et le cinéma? Jimmy Gaillard y vient très tôt, alors qu’il n’est encore qu’un gamin. Julien Duvivier l’emploie dans «Le mystère de la Tour Eiffel» (1927) alors qu’il n’a que 11 ans. Remarqué sur scène par Jean-Benoît Lévy et Marie Epstein, il apparaît dans «Peau de Pêche» (1928), dans «Maternité» (1929) et «Cœur de Paris» (1931). Raymond Bernard le dirige dans «Le miracle des loups» (1924), d’après le roman éponyme de Henri Dupuy-Mazuel, et Marcel L’Herbier dans «L’argent» (1928), adaptation du roman naturaliste d’Émile Zola. Une fois adulte, on le repère sur les grands écrans dans de joyeuses comédies chantantes avec les orchestres qui l’accompagnent. Il y joue son propre rôle, celui de chanteur de charme. Citons «Feux de joie» (1938) de Jacques Houssin et «Tourbillon de Paris» (1939) signé Henri Diamant-Berger, deux opus avec Ray Ventura. En 1941, par deux fois il est dirigé par Jean Boyer dans «Le prince charmant», où il interprète le jeune et riche fêtard comte Thierry de, et «Chèque au porteur», où il joue Daniel dans cette comédie pleine de quiproquos autour d’un héritage . 1942 le fait tourner avec Gaby Morlay dans «Mademoiselle Béatrice» de Max de Vaucorbeil, et avec Blanchette Brunoy dans «Le grand combat» de Bernard-Roland, pour incarner un champion de boxe. En 1943, il est le fils de Charles Vanel dans «Gringalet» de André Berthomieu, et celui de Jean Debucourt dans «Vertiges» de Richard Pottier, en 1948. Il est aussi, la même année, au générique d’«Erreur Judiciaire» de Maurice Canonge.
Jimmy Gaillard, en ces temps apaisés de l’après-guerre peut espérer une belle carrière. Tout lui sourit. Hélas, en 1952, il est victime d’un très sérieux accident de la route aux graves séquelles qui le font s’éloigner de la scène pour toujours. Généreux, il se consacre à l’Association bien connue «La Roue Tourne» créée par Paul Azaïs. Il meurt à Nice en 1985, là où il s’était retiré avec sa mère. C’est dans cette ville qu’il repose pour toujours. Il laisse le souvenir d’un artiste joyeux et sympathique trop tôt disparu des scènes et écrans.
© Donatienne ROBY
1924 | Le miracle des loups – de Raymond Bernard avec Gaston Modot |
1927 | Le mystère de la tour Eiffel / Les frères Miroton / T.S.F., Tramel s’en fout… – de Julien Duvivier avec Félicien Tramel |
1928 | L’argent – de Marcel L’Herbier
avec Brigitte Helm
Peau de pêche – de Jean Benoît-Lévy & Marie Epstein avec Denise Lorys |
1929 | Maternité – de Jean Benoît-Lévy avec Andrée Brabant |
1930 | CM Jimmy – de Jean Benoît-Lévy & Marie Epstein avec Pierre Hot |
1931 | Cœur de Paris / Le cœur de Paris – de Jean Benoît-Lévy & Marie Epstein
avec Simone Mareuil
CM La maison – de Jean Benoît-Lévy avec Andrée Brabant |
1938 | Feux de joie – de Jacques Houssin
avec Mona Goya
L’entraîneuse – de Albert Valentin avec Michèle Morgan DO La vie des artistes – de Bernard-Roland avec Vincent Scotto Seulement apparition |
1939 | Tourbillon de Paris – de Henri Diamant-Berger avec Marguerite Pierry |
1941 | Le prince charmant – de Jean Boyer
avec Renée Faure
Chèque au porteur – de Jean Boyer avec Lucien Baroux Le grand combat – de Bernard-Roland avec Blanchette Brunoy |
1942 | L’amant de Bornéo – de Jean-Pierre Feydeau & René Le Hénaff
avec Arletty
Mademoiselle Béatrice – de Max de Vaucorbeil avec Gaby Morlay |
1943 | Arlette et l’amour – de Robert Vernay avec Josette Day |
1945 | Fils de France – de Pierre Blondy avec Jean Mercanton |
1946 | Gringalet – de André Berthomieu
avec Suzy Carrier
Erreur judiciaire – de Maurice de Canonge avec Michèle Alfa CM Les deux Camille [ Miousic Sirius Symphonies 2 ] – de Jean Devaivre avec Camille Sauvage |
1947 | Vertiges – de Richard Pottier avec Micheline Francey |
1948 | La nuit blanche – de Richard Pottier
avec Claude Farrell
L’homme aux mains d’argile – de Léon Mathot avec Marcel Cerdan |
1950 | La vie est un jeu – de Raymond Leboursier avec Jacqueline Delubac |
1951 | Musique en tête – de Georges Combret & Claude Orval avec Irène de Trebert |
1952 | Le chemin de la drogue – de Louis S. Licot
avec Anne-Marie Duvernay
Tambour battant – de Georges Combret avec Alice Tissot |
1953 | L’homme trahi – de Walter Knapps
Inachevé |
1955 | Bonjour sourire / Sourire aux lèvres – de Claude Sautet avec Henri Salvador |
1957 | C’est arrivé à trente-six chandelles – de Henri Diamant-Berger avec Jane Sourza |