1942 Le brigand gentilhomme – de Emile Couzinet avec Katia Lova, Michèle Lahaye, Jean Weber & Catherine Fonteney | 1945 Etrange destin – de Louis Cuny avec Renée Saint-Cyr, Aimé Clariond, Henri Vidal, Luce Fabiole & Denise Grey | 1965 Coplan FX 18, casse tout – de Riccardo Freda avec Richard Wyler, Robert Manuel, Gil Delamare & Jany Clair | 1971 La veuve Couderc – de Pierre Granier-Deferre avec Simone Signoret, Alain Delon & Monique Chaumette | ||
C’est à Alexandrie que Marc Robert Riquez naît, le 19 février 1911, d’un père italien et d’une mère française. Le jeune garçon revient à Paris, où, après avoir décroché le bac, il passe avec succès une licence de droit. Il débute sa vie professionnelle comme avocat stagiaire. Mais il a un rêve enfoui: le théâtre. Ses parents sont opposés à ce projet. Pourtant, quelques années plus tard, il va réussir à faire son entrée dans le monde de la scène, en 1938, grâce à l’opérette «Les petites Cardinales». Il choisit comme nom d’artiste, celui de la salle Favart... C’est de bonne augure! Robert Favart se lance donc dans une nouvelle aventure, encouragé par son beau-père, Albert Carré, homme de théâtre bien connu. Robert Favart est en effet l’époux de Jenny Carré, elle-même décoratrice. C’est la guerre! Malgré les temps difficiles, le jeune couple a la joie d’accueillir leur premier enfant Michel né en 1942. Leur bonheur est de courte durée, Jenny meurt en mettant au monde Jacky, son deuxième petit garçon en 1945.
Désespéré, Robert Favart tout en élevant ses fils, se lance dans l’écriture de pièces comme «Le Bonheur des autres», de nouvelles, d’un livre sur la carrière de son beau-père et dans la composition d’opérettes. Il saisit aussi toutes les opportunités pour se produire sur les scènes parisiennes. C’est ainsi qu’il rencontre, en 1948, Mary Marquet, à la faveur de la pièce «Interdit au public». Il devient à la ville, le compagnon de l’actrice, elle même en deuil de son fils unique mort en déportation. Elle raconte d’ailleurs dans ses souvenirs cette belle rencontre. Lucide cependant, Mary prend l’initiative au bout de deux ans de rendre sa liberté au jeune comédien mais tous deux resteront amis. C’est que Robert Favart reste dans notre souvenir un homme extrêmement séduisant, grand, brun, aux traits virils, et au regard intense.
Bien évidemment, il vient au 7e art et apparaît une bonne cinquantaine de fois sur nos grands écrans. Ce sont tout d’abord de simples apparitions comme dans «Angelica» (1938) de Jean Choux. Puis, sous la direction de Yvan Noé, il est pilote aux côtés de Jean Galland et Jean Servais dans «Ceux du ciel» (1940). Il participe à la «Parade en sept nuits» (1941) de Marc Allégret. Par ailleurs, il est «adopté» par Sacha Guitry qui le choisit à cinq reprises, pour des rôles courts mais souvent repérables! Il est le Général Lannes dans «Le destin fabuleux de Désiré Clary» (1941), le ravisseur dans «La Malibran» (1943), l’Abbé Dupanloup qui assiste «Le Diable Boiteux» (1948) dans ses derniers moments. Il incarne des aristocrates dans «Si Versailles m’était conté» (1953) et dans «Napoléon» (1954). Malgré toutes ces participations, il ne parvient pas à atteindre le haut des affiches et doit se contenter de seconds emplois dans «Le Colonel Durand» (1948) de René Chanas, dans «Sous le ciel de Paris» (1951) de Julien Duvivier (1951) ou encore dans d’agréables comédies. Discret et en même temps reconnaissable, il apparaît régulièrement: ainsi, on sait que Alain Delon est resté fidèle vis-à-vis de plusieurs comédiens-partenaires; Robert Favart en fait partie et est à ses côtés quatre fois. Comme on peut s’en douter, il est invité sur les petits écrans pour jouer dans des fictions télévisées («Les rois maudits», «La porteuse de pain», «Un juge, un flic», etc.).
Robert Favart s’en est allé le 26 juillet 2003, après une carrière bien remplie et variée: théâtre, cinéma, télévision, écriture, traduction des romans de la célèbre Barbara Cartland. Il a eu la chance de voir son fils Michel choisir lui aussi le métier du spectacle. D’une seconde union, il avait deux autres fils.
© Donatienne ROBY
1938 | La cité des lumières – de Jean de Limur
avec Madeleine Robinson
Katia – de Maurice Tourneur avec Danielle Darrieux Angélica ( rose di sangue ) de Jean Choux avec Viviane Romance |
1940 | Ceux du ciel – de Yvan Noé
avec Marie Bell
Parade en sept nuits – de Marc Allégret avec Elvire Popesco |
1942 | Le destin fabuleux de Désirée Clary – de Sacha Guitry
avec Gaby Morlay
Des jeunes filles dans la nuit – de René Le Hénaff avec Louise Carletti Le brigand gentilhomme – de Émile Couzinet avec Katia Lova |
1943 | La Malibran – de Sacha Guitry avec Suzy Prim |
1945 | Etrange destin – de Louis Cuny avec Renée Saint-Cyr |
1948 | Le colonel Durand – de René Chanas
avec Paul Meurisse
Le diable boiteux – de Sacha Guitry avec Lana Marconi Les souvenirs ne sont pas à vendre – de Robert Hennion avec Blanchette Brunoy |
1950 | Sous le ciel de Paris / Sous le ciel de Paris coule la Seine – de Julien Duvivier avec Brigitte Auber |
1951 | Les mousquetaires du roi – de Marcel Aboulker & Michel Ferry
avec Jacqueline Delubac
Inachevé |
1953 | Si Versailles m’était conté – de Sacha Guitry avec Claudette Colbert |
1954 | Napoléon – de Sacha Guitry avec Michèle Morgan |
1955 | Les hommes épousent les brunes / À Paris tous les quatre ( gentlemen marry brunettes ) de Richard Sale avec Jane Russell |
1956 | Ce soir les jupons volent / Princesses de Paris – de Dimitri Kirsanoff avec Sophie Desmarets |
1963 | Faites sauter la banque ! – de Jean Girault
avec Louis de Funès
Coplan agent secret FX18 – de Maurice Cloche avec Jany Clair |
1964 | De l’assassinat considéré comme un des beaux-arts – de Maurice Boutel
avec Béatrice Altariba
Le majordome – de Jean Delannoy avec Geneviève Page Passeport diplomatique agent K 8 / Passeport diplomatique – de Robert Vernay avec Roger Hanin |
1965 | Coplan FX 18, casse tout – de Riccardo Freda
avec Richard Wyler
Angélique et le roi / Angélique et le roy – de Bernard Borderie avec Michèle Mercier |
1966 | Le carnaval des barbouzes ( gern hab’ich frauen gekiltt / killer’s carnival / spie contro il
mondo/spy against the world / where are you taking that woman ) de Alberto Cardone,
Louis Sarlanes, Sheldon Reynolds & Robert Lynn
avec Margaret Lee
La fantastique histoire vraie d’Eddie Chapman ( triple cross ) de Terence Young avec Romy Schneider La nuit des généraux ( the night of the generals ) de Anatole Litvak avec Peter O’Toole |
1967 | J’ai tué Raspoutine – de Robert Hossein
avec Geraldine Chaplin
Le samouraï – de Jean-Pierre Melville avec Alain Delon |
1969 | Le champignon / L’assassin frappe à l’aube – de Marc Simenon
avec Mylène Demongeot
Dernier domicile connu – de José Giovanni avec Marlène Jobert Le dernier saut – de Edouard Luntz avec Maurice Ronet La peau de Torpédo – de Jean Delannoy avec Lilli Palmer |
1970 | Le cercle rouge – de Jean-Pierre Melville avec Bourvil |
1971 | Max et les ferrailleurs – de Claude Sautet
avec Michel Piccoli
La part des lions – de Jean Larriaga avec Elsa Martinelli La veuve Couderc – de Pierre Granier-Deferre avec Simone Signoret Chacal ( the day of the jackal ) de Fred Zinnemann avec Edward Fox |
1972 | La femme en bleu – de Michel Deville
avec Lea Massari
Le gang des otages – de Edouard Molinaro avec Bulle Ogier Don Juan 73 / Si Don Juan était une femme – de Roger Vadim avec Brigitte Bardot |
1973 | Moi y’en a vouloir des sous – de Jean Yanne
avec Bernard Blier
Le mataf – de Serge Leroy avec Michel Constantin Les quatre Charlots mousquetaires – de André Hunebelle avec Gérard Rinaldi À nous quatre, cardinal – de André Hunebelle avec Gérard Filipelli La race des seigneurs – de Pierre Granier-Deferre avec Jeanne Moreau Les aventures de Rabbi Jacob – de Gérard Oury avec Louis de Funès Les Chinois à Paris – de Jean Yanne avec Michel Serrault Paul et Michèle ( Paul and Michelle ) de Lewis Gilbert avec Keir Dullea |
1974 | Verdict / Le testament – de André Cayatte
avec Sophia Loren
Hommes de joie pour femmes vicieuses / Des hommes de joie – de Pierre Chevalier avec Alix Mahieux Le jeu avec le feu – de Alain Robbe-Grillet avec Jean-Louis Trintignant |
1975 | Catherine et Cie – de Michel Boisrond
avec Jane Birkin
Les œufs brouillés – de Joël Santoni avec Jean Carmet |
1977 | Lamento / Baisers – de Philippe Vallois avec Evelyne Dress |
1978 | CM Vert paradis – de Gabriel Aghion avec Sabine Haudepin |
1980 | La pension des surdoués – de Pierre Chevalier avec Charlotte Julian |
1983 | La scarlatine – de Gabriel Aghion avec Christophe Malavoy |