1967 Les risques du métier – de André Cayatte avec Jacques Brel, Emmanuelle Riva, René Dary & Jacques Harden | 1969 La peau de Torpédo – de Jean Delannoy avec Stéphane Audran, Klaus Kinski, Lilli Palmer & Noëlle Adam | 1973 Deux hommes dans la ville – de José Giovanni avec Jean Gabin, Alain Delon & Victor Lanoux | 1974 Les murs ont des oreilles – de Jean Girault avec Louis Velle, Martine Sarcey, Chantal Nobel & Jacques Marin | ||
Née le 8 avril 1931 à Paris, Christine Fabréga, de son vrai nom Christiane Boutevilain, suit les cours de théâtre de Julien Bertheau et de René Simon qui lui permettent de faire ses débuts sur scène au début des années cinquante, dans la troupe dirigée par Marie Bell. Mais sa carrière va pendre une autre optique en devenant animatrice: à la radio dans «10 millions d’auditeurs» sur RTL ou à la télévision comme speakerine à l’ORTF et dans «Le mot le plus long» (1965) de Armand Jammot sur la 2ème chaîne qui préfigure «Des chiffres et des lettres». Elle participe aussi régulièrement à des jeux télévisés comme «Les Jeux de 20 heures» (1976-1986) sur FR3 ou «L’Académie des neuf» (1982-1987) présentée par Jean-Pierre Foucault sur Antenne 2. Elle est invitée régulièrement dès 1977 à l’émission radiophonique de Philippe Bouvard «Les grosses têtes» sur RTL où officient régulièrement des invités au sens de la répartie célèbre, tels que: Jean Dutourd, Jean Yanne, Jacques Martin, Olivier de Kersauson, Alice Sapritch, Philippe Castelli, Jean d’Ormesson ou Sim.
Au cinéma, Christine Fabréga apparaît furtivement en mannequin dans «Le gang des pianos à bretelles» (1952) de Gilles de Turenne avec Ginette Leclerc mais ne se fait remarquer qu’au cours de la décennie suivante en interprétant des seconds rôles. Elle compose Simone dite Manouche dans «Le deuxième souffle» (1966) de Jean-Pierre Melville avec Lino Ventura, Paul Meurisse et Raymond Pellegrin, son rôle sera repris par Monica Bellucci dans le remake réalisé par Alain Corneau en 2007. Elle enchaîne ensuite avec la mère de l’enfant qui accuse Jacques Brel de l’avoir violée dans «Les risques du métier» (1967) de André Cayatte, la mère de Marlène Jobert dans «Nous ne vieillirons pas ensemble» (1971) de Maurice Pialat avec Jean Yanne ou l’épouse de Jean Gabin dans «Deux hommes dans la ville» (1973) de José Giovanni avec Alain Delon. Entre-temps, elle est dirigée par Jean Delannoy dans «La peau de torpédo» (1969) avec Stéphane Audran et Klaus Kinski.
Malheureusement en dépit de ces rôles, Christine Fabréga va se compromettre dans des comédies indignes de son talent: «C’est jeune et ça c’est tout» (1974) de Claude Mulot avec «la fine fleur» comique de l’époque Jean Lefebvre, Michel Galabru ou Darry Cowl ou «Les murs ont des oreilles» (1974) de Jean Girault avec Louis Velle. Pire, elle fait partie de la distribution d’un film érotique intitulé «Tamara ou Comment j’ai enterré ma vie de jeune fille» (1974) de Michel Berkowitch. Néanmoins, elle obtient des rôles plus conséquents dans des premiers films de qualité mais dont l’audience reste limitée: «Pourquoi?» (1976) de Anouk Bernard avec Etienne Bierry et «L’exercice du pouvoir» (1976) de Philippe Galland avec Michel Aumont.
Heureusement dans les années quatre-vingt, Christine Fabréga est la partenaire sur scène de Jean-Claude Brialy dans «Madame est sortie» (1981) de Pascal Jardin en tournée, apparaît épisodiquement dans la série «Châteauvallon» (1984) qui consacre Chantal Nobel et joue «Le nouveau testament» (1987) de Sacha Guitry avec Jean-Laurent Cochet. Quelque peu oubliée à la fin de sa vie, Christine Fabréga décède à l’âge de cinquante-sept ans des suites d’un cancer le 11 juin 1988 à Paris puis est inhumé au Cimetière du Père Lachaise.
© Olivier SINQSOUS
1952 | Le gang des pianos à bretelles / Hold-up en musique / Gangsters en jupons – de Gilles de
Turenne avec Jean Tissier
Seulement apparition |
1966 | Le deuxième souffle – de Jean-Pierre Melville avec Lino Ventura |
1967 | Les risques du métier – de André Cayatte avec Jacques Brel |
1969 | La peau de Torpédo – de Jean Delannoy avec Klaus Kinski |
1971 | Nous ne vieillirons pas ensemble – de Maurice Pialat avec Jean Yanne |
1973 | Deux hommes dans la ville – de José Giovanni avec Jean Gabin |
1974 | C’est jeune et ça c’est tout ! / Y’a pas de mal à ce faire du bien / L’éducatrice – de Claude
Mulot avec Jean Lefebvre
Les murs ont des oreilles – de Jean Girault avec Louis Velle Tamara ou comment j’ai enterré ma vie de jeune fille – de Michel Berkowitch avec Max Montavon |
1976 | Pourquoi ? – de Anouk Bernard
avec Gérard Barray
L’exercice du pouvoir – de Philippe Galland avec Raymond Gérôme |