1939 La charrette fantôme – de Julien Duvivier avec Pierre Fresnay, Louis Jouvet, Marie Bell & Micheline Francey | 1939 Le feu de paille – de Jean Benoît-Lévy avec Orane Demazis, Lucien Baroux & Jeanne Fusier-Gir | 1946 Fausse identité – de André Chotin avec Renée Devillers, Louise Carletti, Georges Rollin & Raymond Bussières | 1963 La baie des anges – de Jacques Demy avec Jeanne Moreau, Claude Mann, Paul Guers & André Certes | ||
C’est à Bègles, en Gironde, que Henri Bernard Nassiet voit le jour le 24 février 1895. Il débute au théâtre en 1914. Sa vie professionnelle est alors essentiellement consacrée à la scène. Rapidement, il se révèle être un excellent comédien, ce qui lui vaut le privilège de diriger le Théâtre du Casino de Vichy, durant neuf années. Parmi les prestations les plus marquantes de sa carrière théâtrale, nous pouvons citer: «L’école des contribuables» de Louis Verneuil, «Miss Ba» de Rudolf Besier, «Edition spéciale», «Maison de poupée» de Henrik Ibsen, «Dix petits nègres» de Agatha Christie, «Une femme qui a le cœur trop petit» de Fernand Crommelynck, «Duo» de Paul Géraldy, «Le diable et le Bon Dieu» de Jean-Paul Sartre et «Vu du pont» de Arthur Miller.
En 1922, Henri Nassiet apparaît pour la première fois au cinéma, encore muet, dans un film de Maurice Chaillot «Maman Pierre» aux côtés de André Roanne et Paulette Ray. Mais cette expérience demeure sans suite. Il préfère incontestablement s’illustrer sur les planches. Quelques années plus tard, en 1936, Henri Nassiet revient au cinéma dans «Les jumeaux de Brighton» de Claude Heymann. Il n’effectue dans ce film qu’une toute petite prestation, mais cela lui offre l’occasion de côtoyer le grand Raimu. L’année suivante, Henri décroche un rôle plus étoffé que ce qui lui est habituellement attribué, celui du juge d’instruction dans «La glu» de Jean Choux. Au cours des années trente, il apparaît dans trois films majeurs de Julien Duvivier : «Un carnet de bal» (1937) avec Marie Bell, «La fin du jour» (1939) avec Louis Jouvet et «La charrette fantôme» (1939) avec Pierre Fresnay.
Au début de la seconde guerre mondiale, Henri Nassiet joue le Maréchal Lefebvre, le mari de Arletty dans «Madame Sans-Gêne» (1941). An 1942, il part pour l’Algérie, alors française et libre, où il anime des émissions radiophoniques à Radio-Alger. Après le conflit, il rentre en France. Alexandre Esway l’engage alors pour être le Colonel manchot Bouvier, dans «Le bataillon du ciel» (1946) avec Pierre Blanchar. Il y est remarquable, et son interprétation demeure sa meilleure prestation à l’écran. Par la suite, il interpréte plusieurs rôles de composition dans des œuvres de qualités variables. Il excelle notamment en Vidocq dans «Le cavalier de Bras-Mort» (1946) avec Madeleine Robinson. Signalons également: le chef de réseau d’espions Alexandre Segard dans «Mission à Tanger» (1949) avec Raymond Rouleau, le père de Nelly Borgeaud dans «Cela s’appelle l’aurore» (1955) de Luis Buñuel, celui de Michel Piccoli dans «Les choses de la vie» (1969) de Claude Sautet, le président du tribunal dans «Les assassins de l’ordre» (1971) de Marcel Carné et le vieil instituteur de Yves Montand dans «Le Fils» (1972) de Pierre Granier-Deferre.
Henri Nassiet, met également son talent au profit de nombreuses productions télévisées. En 1967, il est notamment un étonnant Roi Priam dans la pièce filmée de Jean Giraudoux, «La guerre de Troie n’aura pas lieu», au milieu d’un distribution prestigieuse : Caroline Cellier, Maria Mauban, Daniel Ivernel, Silvia Monfort, Renée Faure, etc. Il incarne aussi le Curé Bonal dans «Jacquou le Croquant» (1969) et le Prince Evêque dans «Quentin Durward» (1971), deux series très populaires. Il meurt le 16 avril 1977, dans le XIVème arrondissement de Paris, emporté par une embolie pulmonaire.
© Philippe PELLETIER - Source Yvan FOUCART
1922 | Maman Pierre – de Maurice Chaillot avec André Roanne |
1936 | Les jumeaux de Brighton – de Claude Heymann avec Raimu |
1937 | L’innocent – de Maurice de Canonge
avec Madeleine Robinson
La griffe du hasard – de René Pujol avec Germaine Aussey Un carnet de bal – de Julien Duvivier avec Marie Bell La glu – de Jean Choux avec Gilbert Gil |
1938 | Fort Dolores – de René Le Hénaff
avec Pierre Larquey
Ma sœur de lait – de Jean Boyer avec Meg Lemonnier L’entraîneuse – de Albert Valentin avec Michèle Morgan Derrière la façade / 32 Rue de Montmartre – de Georges Lacombe & Yves Mirande avec Erich von Stroheim |
1939 | Les cinq sous de Lavarède – de Maurice Cammage
avec Josette Day
La fin du jour – de Julien Duvivier avec Victor Francen La charrette fantôme – de Julien Duvivier avec Pierre Fresnay Le feu de paille / L’enfant prodige – de Jean Benoît-Lévy avec Orane Demazis |
1941 | Madame Sans-Gêne – de Roger Richebé
avec Arletty
Les affaires sont les affaires – de Jean Dréville avec Robert Le Vigan |
1942 | La grande marnière – de Jean de Marguenat
avec Micheline Francey
À la Belle Frégate – de Albert Valentin avec Michèle Alfa |
1945 | Mensonges – de Jean Stelli avec Gaby Morlay |
1946 | Le bataillon du ciel – de Alexandre Esway
avec Pierre Blanchar
Film en 2 parties 1 : Ce ne sont pas des anges 2 : Terre de France Jéricho – de Henri Calef avec Pierre Brasseur Fausse identité – de André Chotin avec Renée Devillers |
1947 | Le cavalier de Croix-Mort / Une aventure de Vidocq – de Lucien Gasnier-Raymond
avec Yves Vincent
Fiacre 13 / Le fiacre n° 13 ( il fiacre N. 13 ) de Raoul André & Mario Mattoli avec Ginette Leclerc |
1948 | La bataille de feu / Les joyeux conscrits – de Maurice de Canonge avec Noëlle Norman |
1949 | Mission à Tanger – de André Hunebelle
avec Raymond Rouleau
Singoalla – de Christian-Jaque avec Viveca Lindfors On n’aime qu’une fois – de Jean Stelli avec Françoise Rosay |
1950 | La grande vie – de Henri Schneider avec Claire Guibert |
1952 | La pocharde – de Georges Combret
avec Monique Mélinand
Ouvert contre X / L’enquête est ouverte – de Richard Pottier avec Marie Déa |
1953 | Le guérisseur – de Yves Ciampi avec Danièle Delorme |
1954 | Le vicomte de Bragelonne ( il visconte di Bragelonne ) de Fernando Cerchio avec Dawn Addams |
1955 | Les indiscrètes – de Raoul André
avec Raymond Cordy
Chantage – de Guy Lefranc avec Leo Genn Goubbiah, mon amour / Goubbiah – de Robert Darène avec Héléna Manson Cela s’appelle l’aurore ( asi es la aurora ) de Luis Buñuel avec Lucia Bosè |
1956 | Les aventures de Till l’Espiègle – de Gérard Philipe & Joris Ivens
avec Françoise Fabian
Michel Strogoff ( Michele Strogoff / der kurier de zaren ) de Carmine Gallone avec Geneviève Page |
1958 | C’est la faute d’Adam – de Jacqueline Audry avec Dany Robin |
1959 | Le Saint mène la danse – de Jean Nahun avec Jean Desailly |
1960 | Le président – de Henri Verneuil
avec Jean Gabin
Il suffit d’aimer – de Robert Darène avec Blanchette Brunoy |
1961 | Les trois mousquetaires – de Bernard Borderie
avec Gérard Barray
Film en 2 parties 1 : Les ferrets de la reine 2 : La vengeance de Milady Le triomphe de Michel Strogoff ( il trionfo di Michele Strogoff ) de Victor Tourjansky avec Curd Jürgens |
1963 | La baie des anges – de Jacques Demy avec Jeanne Moreau |
1964 | Le monocle rit jaune – de Georges Lautner avec Barbara Steel |
1969 | Les choses de la vie – de Claude Sautet avec Romy Schneider |
1970 | Les assassins de l’ordre – de Marcel Carné avec Jacques Brel |
1972 | Le fils – de Pierre Granier-Deferre
avec Yves Montand
Le monde était plein de couleurs – de Alain Périsson avec Malka Ribowska |