1954 Ah! Les belles Bacchantes! – de Jean Loubignac avec Robert Dhéry & Louis de Funès | 1964 Pouic-Pouic – de Jean Girault avec Louis de Funès, Mireille Darc, Roger Dumas & Daniel Ceccaldi | 1969 Appelez-moi Mathilde! – de Pierre Mondy avec Robert Hirsch, Michel Serrault, Harry Max & Guy Bedos | 1989 La femme fardée – de José Pinheiro avec Jeanne Moreau, André Dussollier, Anthony Delon & Jean-Marc Thibault | ||
Jacqueline Maillan naît le 11 janvier 1923, à Paray-le-Monial, petite ville bourguignonne aux magnifiques édifices religieux médiévaux. Fille d’un ingénieur travaillant aux chemins de fer, Jacqueline passe son enfance à Saint-Étienne. La famille déménage ensuite pour Grenoble puis Paris. Après la Seconde Guerre mondiale, Jacqueline s’inscrit au fameux cours Simon où elle a comme condisciple Pierre Mondy. Il lui fait intégrer la compagnie de Georges Vitaly qui part en tournée en province en 1948 avec, à son répertoire, «Le médecin malgré lui» de Molière et «Les Boulingrin» de Georges Courteline. De retour à Paris la jeune femme, déjà spécialisée dans les rôles comiques, se produit toujours au théâtre mais fait aussi du cabaret et lie de solides amitiés avec des humoristes comme Francis Blanche, Roger Pierre et Jean-Marc Thibault, Darry Cowl, Jean Poiret et Michel Serrault. Au milieu des années cinquante elle passe à l’Olympia avec des sketches, écrits avec son mari Michel Emer. Elle obtient un immense succès dans la pièce de Marcel Mithois «Croque-monsieur» qu’elle joue avec Henri Virlojeux.
Côté cinéma, Jacqueline Maillan apparaît comme figurante, en 1954, dans «Si Versailles m’était conté» de Sacha Guitry et dans «Les Intrigantes» de Henri Decoin. Toujours la même année, elle retrouve Louis de Funès dans «Ah, les belles bacchantes!», pièce de Robert Dhéry que Jacqueline a déjà interprétée au théâtre. En 1955, la comédienne intervient d’une manière modeste et presque en contre-emploi dans «Les grandes manœuvres» de René Clair mais elle côtoie Gérard Philipe et Michèle Morgan. Tandis qu’elle triomphe sur les planches, elle tourne de nombreux films qui loin d’être des chefs-d’œuvre amusent néanmoins un public bon enfant. Elle y joue des petits rôles, parfois simplement pour y retrouver des amis dont certains se sont faits réalisateurs comme Jean-Marc Thibault pour «Vivent les vacances» (1958) et Francis Blanche qui met en scène «Tartarin de Tarascon» (1962). Les spectateurs peuvent aussi la découvrir en 1959 dans «Archimède le clochard» réalisé par Gilles Grangier, sur des dialogues de Michel Audiard, avec Jean Gabin dans le rôle titre. Elle est l’épouse évaporée de Louis de Funès pour la première fois avec un rôle principal dans «Pouic-Pouic» (1963). Pierre Mondy la met en vedette dans «Appelez-moi Mathilde» (1969) où, elle a pour mari Bernard Blier et donne la réplique à Jacques Dufilho.
Dans les années soixante et soixante-dix, Jacqueline Maillan peut enfin faire apprécier du plus grand nombre ses multiples talents en interprétant avec Bourvil des chansons de Serge Gainsbourg et en apparaissant à la télévision dans des variétés télévisées et de nombreuses œuvres théâtrales filmées en direct. Elle est notamment «Madame Sans-Gêne» (1974) dans la pièce de Victorien Sardou alors que Gérard Barray est Neipeg et Roger Muni Napoléon. Au cours la décennie suivante, elle travaille avec la nouvelle génération des fantaisistes français comme Pierre Palmade qui lui écrit des textes et les acteurs fétiches de Jean-Marie Poiré qui s’en donnent à cœur joie dans «Papy fait de la résistance» (1983) aux côtés de Jacques Villeret, Christian Clavier et Pauline Lafont. Elle se laisse également entraîner par Jean-Pierre Mocky dans plusieurs réalisations plus grinçantes. C’est d’ailleurs avec ce réalisateur qu’elle tourne son dernier film «Maison à Vendre» (1992) aux côtés de Michel Constantin. Cette grande actrice française qui s’est fait aimer dans un registre comique rarement exploité au féminin, décède en effet à Paris le 12 mai 1992, victime d’une crise cardiaque.
© Caroline HANOTTE
1947 | CM Voyantes et médiums – de Jean-Louis Valray avec Colette Printemps |
1949 | CM Du pied – de Pierre Courau avec Nadine Basile |
1950 | CM Bistro – de Marco de Gastyne avec Francis Lemarque |
1954 | Les intrigantes – de Henri Decoin
avec Robert Hirsch
Les deux font la paire / Le mort en fuite – de André Berthomieu avec Jean Richard Ah ! Les belles Bacchantes ! / Femmes de Paris – de Jean Loubignac avec Raymond Bussières |
1955 | Villa Sans Souci / Mes petites amies et moi – de Maurice Labro
avec Lucien Baroux
Les grandes manœuvres – de René Clair avec Gérard Philipe |
1956 | Vive les vacances ! – de Jean-Marc Thibault avec Roger Pierre |
1957 | Le feu aux poudres – de Henri Decoin
avec Roger Hanin
Chéri fais-moi peur ! – de Jack Pinoteau avec Sophie Daumier |
1958 | Archimède, le clochard – de Gilles Grangier
avec Jean Gabin
Les motards – de Jean Laviron avec Max Montavon Le train de huit heures quarante-sept – de Jacques Pinoteau avec Darry Cowl |
1959 | Vous n’avez rien à déclarer ? – de Clément Duhour
avec Darry Cowl
Les portes claquent – de Jacques Poitrenaud & Michel Fermaud avec Catherine Deneuve Les héritiers – de Jean Laviron avec Jean-Marc Thibault |
1960 | Candide / Candide ou l’optimisme au XXème siècle – de Norbert Carbonnaux avec Jean-Pierre Cassel |
1961 | Comment réussir en amour ? – de Michel Boisrond
avec Dany Saval
Les veinards – de Jean Girault avec Francis Blanche |
1962 | Les bricoleurs – de Jean Girault
avec Darry Cowl
Tartarin de Tarascon – de Francis Blanche avec Jean Richard Que personne ne sorte / Dernière enquête de Wens – de Ivan Govar avec Noël Roquevert |
1963 | Comment trouvez-vous ma sœur ? – de Michel Boisrond avec Claude Rich |
1964 | Pouic-Pouic – de Jean Girault avec Louis De Funès |
1965 | La bonne occase – de Michel Drach
avec Jean Lefebvre
Monsieur le président directeur général / Appelez-moi maître – de Jean Girault avec Michel Galabru |
1969 | Appelez-moi Mathilde ! – de Pierre Mondy avec Robert Hirsch |
1973 | L’oiseau rare – de Jean-Claude Brialy avec Barbara |
1982 | Y a t-il un français dans la salle ? – de Jean-Pierre Mocky avec Victor Lanoux |
1983 | Papy fait de la résistance – de Jean-Marie Poiré avec Gérard Jugnot |
1986 | La vie dissolue de Gérard Floque – de Georges Lautner avec Roland Giraud |
1987 | Les saisons du plaisir – de Jean-Pierre Mocky
avec Charles Vanel
A notre regrettable époux – de Serge Korber avec Jacques Dufilho |
1988 | Une nuit à l’Assemblée Nationale – de Jean-Pierre Mocky avec Michel Blanc |
1989 | La femme fardée – de José Pinheiro avec Jeanne Moreau |
1990 | La contre-allée – de Isabel Sebastian
avec Caroline Cellier
CM La vérité qui tue – de Jean-Pierre Mocky avec Jean-Luc Bideau |
1991 | Ville à vendre – de Jean-Pierre Mocky avec Richard Bohringer |