1922 Le diamant noir – de André Hugon avec Armand Bernard, Claude Mérelle & Pierre Fresnay | 1924 Les héritiers de l’oncle James – de Alfred Machin & Henri Wulschleger avec Louis Monfils & Suzy Love | 1929 L’escale – de Jean Gourguet avec René Ferté, Jenny Luxeuil, Suzanne Delprato & Fanny Deslisles | 1929 Au bonheur des dames – de Julien Duvivier avec Dita Parlo, Pierre de Guingand & Andrée Brabant | ||
Née à Paris le 25 février 1898 sous le nom de Marcelle Namur, la petite fille est adoptée officiellement à sept ans par Mr Gourier, le nouvel époux de sa mère, et prend ainsi le nom de celui-ci. Elle grandit dans le quartier de Montmartre avant d’entrer comme petite-main chez Paquin, prestigieuse maison de couture. Très vite repérée par sa beauté, elle devient mannequin avant de tenter sa chance au music-hall. Elle n’est pas encore majeure quand elle fait ses débuts sur scène dans une revue de Rip, au Théâtre Michel. On la voit ensuite dans des spectacles similaires aux Capucines et au Théâtre Antoine.
En 1919, sous le nom de Ginette Maddie, elle fait ses débuts au cinéma aux côtés de Marcel Lévesque dans des petits films de la série des «Serpentin» tournés à Nice. Elle joue ensuite dans un film de et avec Le Gosset puis, sans engagements, elle revient à Paris et reprend du service sur les planches des Capucines et de Marigny. André Hugon à la recherche d’une actrice qui pourrait incarner une fillette et une femme adulte, engage alors la jolie Ginette pour être la vedette du «Diamant noir», un drame en deux époques réalisé en 1922. Le film remporte un beau succès et fait de sa vedette une artiste très en vue.
Par la suite, Ginette Maddie est l’interprète avec Henri Baudin de «Sarati le terrible» (1922) qu’elle tourne à Alger sous la direction de Louis Mercanton et René Hervil, et de «Aux jardins de Murcie» (1923) filmé en Espagne par les mêmes réalisateurs, également interprété par Pierre Blanchar et Arlette Marchal. Louis Feuillade l’emploie dans «Vindicta» (1923) un drame en costumes en cinq parties où elle a pour partenaires Lucien Dalsace, Andrée Lionel, Georges Biscot et Fernand Herrmann. Elle retrouve André Hugon pour «L’arriviste» (1924), travaille avec Alfred Machin pour «Les héritiers de l’oncle James» (1924) et «Le cœur des gueux» (1925) et part en Allemagne en 1925, tourner «Le mirage de Paris» de Jean Manoussi et «Le diamant rose» de Rochus Gliese, avant d’interrompre sa carrière.
En 1929, la toujours très belle Ginette Maddie reprend le chemin des studios croyant reprendre sa place parmi les vedettes, mais le cinéma parlant à débarqué sur les écrans et l’actrice a plutôt la voix haut perchée des faubourgs parisiens que le timbre théâtral des Marie Bell ou Edwige Feuillère. Sa prestation dans «L’escale» de Jean Gourguet est désastreuse, et dans «Au bonheur des dames» de Julien Duvivier, le public ne remarque que sa covedette Dita Parlo. Ginette est très vite reléguée aux rôles de complément auprès du couple Gina Manès et Georges Charlia dans «L’ensorcellement de Séville» (1931) de Benito Perojo. Après une apparition aux côtés de Damia dans «Sola» (1931) de Henri Diamant-Berger, elle décide de se retirer du cinéma.
Ginette Maddie disparaît alors de la vie publique. Julien Duvivier la sort de sa retraite pour tenir un petit rôle dans «Untel père et fils» où elle croise Raimu, Louis Jouvet et Michèle Morgan. Elle revient une dernière fois 18 ans plus tard pour une ultime apparition dans «Le désert de Pigalle» de Léo Joannon avec Annie Girardot. Elle meurt à 82 ans, le 7 avril 1980. Son corps repose au cimetière de Pantin, aux côtés de celui de Damia qu’elle avait beaucoup aidée les dernières années de sa vie alors que la grande chanteuse avait été dépouillé de ses biens pas des «amis» peu scrupuleux.
© Pascal DONALD
1919 | CM Serpentin cœur de lion – de Jean Durand
avec Marcel Lévesque
CM Serpentin au harem – de Jean Durand avec Gaston Modot CM Serpentin manucure – de Jean Durand avec Marcel Lévesque |
1920 | CM Le vrai bonheur – de Le Gosset avec Le Gosset |
1922 | Le diamant noir – de André Hugon
avec Armand Bernard
Film en 2 parties 1 : Le calvaire d’une innocente 2 : L’amour rédempteur Sarati, le terrible – de Louis Mercanton & René Hervil avec Henri Baudin |
1923 | Aux jardins de Murcie – de Louis Mercanton & René Hervil
avec Pierre Blanchar
La Gitanilla – de André Hugon avec Jaime Devesa L’inondation – de Louis Delluc avec Philippe Hériat Vindicta – de Louis Feuillade avec Georges Biscot Sérial en 5 épisodes 1 : La terre qui tremble 2 : L’intruse 3 : L’emmurée 4 : Le mariage de Blanche Césarin 5 : Soir nuptial |
1924 | L’arriviste – de André Hugon
avec Camille Bert
L’ornière / Micheline Horn / Sur le chemin du vrai – de Edouard Chimot avec Gabriel Signoret Les héritiers de l’oncle James / Les millions de l’oncle James – de Alfred Machin & Henri Wulschleger avec Louis Monfils Il ne faut pas jouer avec le feu – de Mario Nalpas avec Jean Dehelly |
1925 | Le mirage de Paris / Au pied du géant ( der maler und sein modell ) de Jean Manoussi
avec Léon Mathot
Le cœur des gueux / Humanité – de Alfred Machin & Henry Wulschleger avec Maurice de Féraudy Le diamant rose ( der rosa diamant ) de Rochus Gliese avec William Dieterle |
1926 | La lueur dans les ténèbres / Renaître – de Maurice Chameroy
avec Camille Bardou
Le berceau de dieu / Les ombres du passé – de Fred Leroy-Granville avec Eric Barclay |
1929 | L’escale / Huit jours dans un port – de Jean Gourguet
avec René Ferté
Au bonheur des dames – de Julien Duvivier avec Pierre de Guingand |
1930 | L’ensorcellement de Séville – de Benito Perojo avec Georges Charlia |
1931 | Sola – de Henri Diamant-Berger avec Henri Rollan |
1940 | Untel père et fils – de Julien Duvivier avec Raimu |
1958 | Le désert de Pigalle – de Léo Joannon avec Annie Girardot |