1963 Bébert et l’omnibus – de Yves Robert avec Blanchette Brunoy, Pierre Mondy, Michel Serrault & Jean Richard | 1972 Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil – de Jean Yanne avec Bernard Blier & Marina Vlady | 1986 La vie dissolue de Gérard Floque – de Georges Lautner avec Roland Giraud & Jacqueline Maillan | 1991 Room service – de Georges Lautner avec Michel Serrault, Michel Galabru & Jacques Jouanneau | ||
Né le 19 décembre 1927 à Paris, André Gaillard rencontre Teddy Vrignault alors qu’il effectue son service militaire en Allemagne mais ils se perdent de vue. De retour à Paris en 1949, il débute sa carrière professionnelle comme maquettiste publicitaire notamment pour l’affiche du premier spectacle de Barbara à l’Ecluse. André Gaillard et Teddy Vrignault se retrouvent sur les Champs-Elysées alors que Teddy déguisé en indien distribue des prospectus pour le film «Les tuniques rouges» (1953).
Dès 1954, André Gaillard et Teddy Vrignault débutent sur la scène de l’Ecluse où ils parodient des chansons dramatiques des années 1900, cabaret fréquenté également par Giani Esposito, le Mime Marceau ou Philippe Noiret et Jean-Pierre Darras. Ils intègrent différentes compagnies, celles de Jacques Fabbri au Théâtre Antoine en 1956, du Mime Marcel Marceau au Théâtre de l’Ambigu en 1958 et de Grenier-Hussenot au Théâtre Fontaine. Repérés par Marc Chevalier qui dirige l’Ecluse, ils s’orientent vers un humour anglo-saxon qu’ils délaissent au profit des calembours dans l’esprit de «L’almanach Vermot». Après s’être appelés Gismon et Gisbée, ils prennent le nom des «Frères ennemis» en s’inspirant du livre «La chronique des frères ennemis» des Frères Tharaud. C’est le début d’une carrière de près de 750 sketches récompensée à deux reprises par le Grand Prix de l’humour de la SACEM. Le succès arrive dans les années 1960. Ils interprètent leurs propres rôles dans «Cherchez l’idole» (1963) avec Dany Saval. À trois reprises, ils sont sollicités par Jean Yanne dans «Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil» (1971), «Moi y’en a vouloir des sous!» (1972) et «Les chinois à Paris» (1974). Ils apparaissent dans «Elle court, elle court la banlieue» (1971) de Gérard Pirès, «Je sais rien, mais je dirais tout» (1973) de et avec Pierre Richard et «Les quatre Charlots Mousquetaires» (1973) de André Hunebelle.
Mais le 1er novembre 1984, Teddy Vrignault disparaît : un matin, il sort de chez lui au volant de sa voiture en emportant quelques objets mais laissant ses papiers. En dépit de recherches importantes et des appels à témoins dans l’émission «Au nom de l’amour» de Pierre Bellemare, la disparition reste inexpliquée. Il est déclaré décédé le 1er novembre 2004 tandis que son épouse met fin à ses jours après deux tentatives de défénestration. André Gaillard reconstitue un duo comique avec leur régisseuse Colette Duval qui s’interrompt brutalement quatre ans plus tard lorsqu’elle décède d’un cancer.
André Gaillard devient pensionnaire de l’émission «Les grosses têtes» de Philippe Bouvard sur RTL et obtient des rôles au cinéma dans «Corentin» (1987) de Jean Marbœuf, avec Roland Giraud, et «Room service» (1991) de Georges Lautner, avec Michel Serrault et Michel Galabru. Plus pittoresque, il apparaît dans un nanar érotique «Les gauloises blondes» (1988) de Jean Jabely aux côtés de Pierre Tornade, Gérard Hernandez, Roger Carel et Jackie Sardou. À la fin de sa carrière, il se consacre exclusivement au théâtre. À Paris en 1989, il joue dans «La Présidente» adaptée par Jean Poiret et mis en scène par Pierre Mondy, avec Roger Pierre et Maaike Jansen. Lors d’une tournée en 2006, il intègre la distribution de «N’écoutez pas, mesdames» de Sacha Guitry avec Christophe Malavoy. Sur le petit écran en 2007, il joue dans «La dame de chez Maxim’s» de Feydeau mise en scène par Francis Perrin. André Gaillard décède le 30 septembre 2019 à la Maison de retraite des artistes de Nogent-sur-Marne.
© Olivier SINQSOUS
1961 | Les Parisiennes – de Marc Allégret, Claude Barma, Michel Boisrond & Jacques Poitrenaud
avec Dany Robin
Segment « Antonia » de Michel Boisrond |
1963 | Bébert et l’omnibus – de Yves Robert
avec Blanchette Brunoy
Cherchez l’idole – de Michel Boisrond avec Dany Saval |
1971 | Elle court, elle court la banlieue – de Gérard Pirès
avec Marthe Keller
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil – de Jean Yanne avec Marina Vlady |
1972 | Moi y’en a vouloir des sous – de Jean Yanne avec Nicole Calfan |
1973 | Je sais rien, mais je dirai tout – de Pierre Richard
avec Bernard Blier
Les quatre Charlots mousquetaires – de André Hunebelle avec Gérard Rinaldi |
1974 | Les Chinois à Paris – de Jean Yanne avec Michel Serrault |
1977 | Gloria – de Claude Autant-Lara avec Nicole Maurey |
1986 | La vie dissolue de Gérard Floque – de Georges Lautner avec Roland Giraud |
1987 | Corentin ou les infortunes conjugales – de Jean Marbœuf
avec Andréa Ferréol
Les gauloises blondes – de Jean Jabely avec Jackie Sardou |
1991 | Room service – de Georges Lautner avec Michel Galabru |
2003 | DO L’impossible mister Dieudo – de Civa de Gandillac
avec Dieudonné
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